Sahara Occidental-Maroc : Les détenus politiques de Gdeim Ezik suspendent leur grève de la faim

Publié par DKnews le 15-05-2017, 17h11 | 22

Les détenus politiques sahraouis de Gdeim Ezik ont décidé de suspendre la grève de la faim d'avertissement prévue initialement les 15 et 16 mai courant, en protestation contre les violations juridiques et les complots flagrants qui entachent leurs procès à Rabat après l'«engagement du vice procureur général et du directeur régional des prisons à satisfaire leurs revendications».

La décision des détenus sahraouis intervient peu après la visite effectuée dimanche par le vice procureur général et le directeur régional de l'administration pénitentiaire qui se sont engagés à «satisfaire les revendications légitimes» et ont réitéré leur souci d'«éviter ce qu'il s'est passé vendredi dernier lorsque leurs familles avaient fait l'objet d'humiliation et d'intimidation outre leur privation du droit de visite en raison la mise à nu de la politique de l'Etat marocain et de ses violations patentes des droits de l'Homme à l'intérieur même du tribunal».

«Nous, détenus politiques sahraouis de Gdeim Ezik, avons décidé de suspendre la grève de la faim d'avertissement que nous envisagions d'entamer les lundi et mardi, 15 et 16 mai courant, en protestation contre les violations juridiques et les complots flagrants pour permettre au vice procureur général et au directeur régional des prisons de répondre à nos revendications légitimes et légales», ont affirmé les détenus dans un communiqué.

Ils ont dénoncé également le «procès mascarade», rejetant plusieurs vice de forme notamment la convocation de la délégation marocaine conduite par l'ancien ministre de l'Intérieur, Tayeb Echarqaoui, l'absence de décision liée à la nomination d'un avocat de l'Etat marocain et les tentatives désespérées d'avancer des motifs non juridiques aux greffiers outre les inégalités dans l'organisataion et la gestion.

Les détenus sahraouis se sont élevés aussi contre «la partialité claire du président du tribunal et ses déclarations publiques faisant état de ses convictions politiques à l'égard de notre cause nationale et son soutien inconditionnel aux témoins du parquet en sus de la marginalisation de nos maitres ce qui constitue une infraction grave quant à la tenue d'un procès équitable».

D'autre part, les détenus sahraouis ont réitéré leur «condamnation ferme de la partialité du président du tribunal et l'absence de l'indépendance de la juridiction», insistant sur l'importance de garantir un «procès propre  et intègre».

Ils ont dénoncé en outre, les violations dont sont victimes leurs familles, appelant les consciences vives à exercer des pressions sur l'Etat du Maroc pour assurer un procès conforme aux Chartes internationales.

L'accent a été mis enfin, sur la poursuite des «démarches militantes légitimes devant les dépassements et tromperies abjects faisant endosser aux autorités marocaines «l'entiere responsabilité de la situation».

Le tribunal de Salé reprend ce jour le procès des détenus politiques sahraouis de Gdeim Ezik.