Alger : Enquête pilote sur la propagation de la consommation de drogues en milieu universitaire

Publié par DKnews le 17-05-2017, 15h38 | 57

Une enquête pilote sur la propagation de la consommation de drogues en milieu universitaire sera menée à partir du mois d'octobre au niveau d'une université de la wilaya d'Alger, en prévision de sa généralisation à travers le territoire national, a affirmé, mardi à Alger, la Directrice de la prévention et de la communication à l'Office national de lutte contre la drogue et la toxicomanie (ONLDT), Ghania Keddache.

L'enquête nationale sur la propagation de la drogue en milieu universitaire, dont le lancement est prévue en octobre intervient après celle effectuée récemment par l'Office sur la «consommation précoce» de drogue, un phénomène en nette hausse, a affirmé Mme Keddache à l'APS.

L'enquête sera réalisée sur la base d'un sondage effectué par des spécialistes auprès des étudiants et permettra de définir la tranche d'âge des jeunes «en proie à ce phénomène à travers un questionnaire soumis aux étudiants concernant l'âge, le sexe et la situation sociale», ajoute la responsable.

Mme Keddache a tiré la sonnette d'alarme sur la consommation de drogues «à un jeune âge», notant que la dernière enquête menée par l'Office sur la toxicomanie en milieu scolaire a démontré que «la catégorie des moins de 15 ans est touché par ce fléau». L'enquête nationale a confirmé la consommation de drogues et de psychotropes par les jeunes âgés de moins de 15 ans, révélant un taux 18,36% pour la consommation de tabac en milieu scolaire.

«La propagation du tabagisme chez les jeunes pourrait les faire sombrer dans le bourbier de la drogue», a-t-elle estimé, d'autant que «l'enquête démontre que 1,37% de jeunes fumeurs ont moins de 15 ans, d'où la nécessité de prendre des mesures préventives urgentes pour prémunir les jeunes contre ce fléau».

La quantité de drogue saisie dans des affaires de consommation (chez des jeunes consommateurs), qui est en nette augmentation, démontre la propagation de ce fléau en milieu juvénile, a-t-elle affirmé.
Mme Keddache a fait état de 38 centres de désintoxication, relevant du ministère de la santé, de la population et la réforme hospitalière, à travers le territoire national, assurant une prise en charge externe. Ces centres comptent des médecins généralistes, des psychologues et des sociologues.

La responsable a précisé que les individus impliqués dans des affaires de consommation de drogue «peuvent, lors de leur comparution devant la justice, choisir entre le suivi d'un traitement dans un centre de désintoxication ou faire l'objet de poursuites judiciaires», estimant que cet outil juridique «est très efficace» dans la prévention et la lutte contre ce grave fléau qui ronge la société.