Culture

Aïn Defla : Jardin botanique de Miliana, un havre pour le repos et le ressourcement

Publié par DKnews le 17-05-2017, 15h44 | 210
|

Véritable poumon de la ville à la faveur de la multitude d’espèces végétales qu’il renferme (dont certaines sont rares), le jardin botanique de Miliana (Aïn Defla) constitue le point de mire de nombreux citoyens en quête de repos et de ressourcement.

Outre le rôle écologique de premier plan qu’il assure, le jardin botanique est la destination préférée de nombre d’habitants de la ville où de personnes de passage qui, fuyant les cafés et leur brouhaha, préfèrent jeter leur dévolu sur cet endroit respirant le calme et la sérénité.

Autrefois appelé Magenta, ce jardin au style mi-français mi- anglais, dont la création remonte à 1870, est incontournable pour celui qui se rend à Miliana.

En tête des espèces végétales se trouvant dans l’enceinte de ce jardin au style mi-français mi- anglais et qui s’étend sur plus de 1,5 ha, arrive, incontestablement, le Séquoia, le plus gros et le plus grand de la planète.

Selon Aâouimer Kheira, membre de «Perles du Zaccar», une association locale versée dans la botanique ayant pris part aux travaux de classification des espèces végétales du jardin, cette espèce, dont certains arbres s’élèvent à plus de 80 m avec un tronc de plus de 30 m de circonférence, n’est actuellement retrouvée qu’en Californie (USA) et en Australie.

S’agissant du territoire national, cet arbre n’est présent qu’au niveau du jardin public de Miliana, assure-t-elle, faisant part de centaines de visiteurs attirés par ce végétal hors du commun.
D’autres espèces telles notamment Genkgo-biloba, Cyprés d’Italie, Troène japonica, Tilleul, Platane et tant d’autres ornent ce grand espace végétal, fait-elle remarquer.

L’Egyptienne, l’autre curiosité du jardin

Le second élément ayant concouru à l’originalité du jardin a trait à la présence d'une statue représentant une femme égyptienne, appelée l'Egyptienne, en raison des habits qu’elle porte (à l’instar de Cléopâtre), mais aussi la torchère en raison de la torche qu’elle tient à la main.

Elle a été sculptée par l’artiste français Mathurin Maureau au 19ème siècle, affirme l’archéologue Abbas Kébir Benyoucef, soutenant, non sans fierté, qu’en sus de Miliana, deux autres copies de la même statue se trouvent à Paris (France) et Rio de Janeiro (Brésil).

M. Benyoucef, également caricaturiste et ancien directeur du musée de la manufacture d’armes de l’Emir Abdelkader de Miliana, soutient qu’au cours de la présence coloniale française en Algérie, les européens organisaient leurs bals au niveau de ce jardin.

Des vedettes de la chanson française telles Claude Nougarou et Camille sauvage y avaient même animé une soirée artistique en 1968, se remémore-t-il, assurant que l’endroit a aussi été le théâtre de concerts animés par les stars de la chanson algérienne de l’époque tels notamment Nora, Nadia et Seloua.

Classement du jardin, plus qu’un souhait pour les milianais

Dans le souci de sa sauvegarde et de son enrichissement, le classement de ce jardin comme patrimoine national est vivement souhaité par nombre d’habitants de Miliana rencontrés par l’APS.

Contrairement à ce que d’aucuns pensent, les premières expériences botaniques en Algérie ont d’abord été effectuées au niveau de ce jardin avant de s’étendre à celui du Hamma (Alger), soulignent-ils à l’unisson, qualifiant de vitale la réhabilitation de ce patrimoine dans sa vocation de jardin botanique et scientifique.

Pour Mme Aâouimer, l’association «Perles du Zaccar» ne cesse de se battre pour que ce statut ne reste pas au stade de v£u pieux, mettant l’accent sur l’importance d’ancrer au sein de la société la culture de la végétation de façon générale.

La convention paraphée l’année dernière entre le Jardin d’essais d’El Hamma et celui de Miliana dans le but de la valorisation des espèces végétales s’y trouvant doit être concrétisée dans sa totalité, soutient cette responsable, appelant à associer l’université de Khémis Miliana dans ce processus.

|

Clin d’œil du Jeudi 18 mai 2017

Retrouvez le meilleur de notre communauté

Haut de la page

CHRONIQUES

  • Walid B

    Grâce à des efforts inlassablement consentis et à une efficacité fièrement retrouvée, la diplomatie algérienne, sous l’impulsion de celui qui fut son artisan principal, en l’occurrence le président de la République Abdelaziz Bouteflika, occupe aujour

  • Boualem Branki

    La loi de finances 2016 n’est pas austère. Contrairement à ce qui a été pronostiqué par ‘’les experts’’, le dernier Conseil des ministres, présidé par le Président Bouteflika, a adopté en réalité une loi de finances qui prend en compte autant le ress

  • Walid B

    C'est dans le contexte d'un large mouvement de réformes sécuritaires et politiques, lancé en 2011, avec la levée de l'état d'urgence et la mise en chantier de plusieurs lois à portée politique, que ce processus sera couronné prochainement par le proj

  • Boualem Branki

    La solidité des institutions algériennes, la valorisation des acquis sociaux et leur développement, tels ont été les grands messages livrés hier lundi à Bechar par le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales Nouredine Bédoui.

  • DK NEWS

    Le gouvernement ne semble pas connaître de répit en cette période estivale. Les ministres sont tous sur le terrain pour préparer la rentrée sociale qui interviendra début septembre prochain.

  • Walid B

    Dans un contexte géopolitique régional et international marqué par des bouleversements de toutes sortes et des défis multiples, la consolidation du front interne s'impose comme unique voie pour faire face à toutes les menaces internes..

  • Walid B

    Après le Sud, le premier ministre Abdelmalek Sellal met le cap sur l'Ouest du pays où il est attendu aujourd'hui dans les wilayas d'Oran et de Mascara pour une visite de travail et d'inspection.