Environnement : La Chine affirme qu'elle n'a pas de projets miniers en Antarctique

Publié par DKnews le 23-05-2017, 15h16 | 26

La Chine n'a pas de «projets miniers» en Antarctique, a fait savoir lundi un membre de l'administration chinoise, cherchant ainsi à dissiper les inquiétudes concernant les ambitions du géant asiatique sur le continent, rapportent des médias.

Les activités de la Chine dans les régions polaires sont suivies de près, d'autant plus que cette année Pékin accueille pour la première fois la réunion annuelle sur le Traité sur l'Antarctique signé en 1959 et que la Chine a rejoint en 1983.

Quelque 400 représentants de 42 pays et dix organisations internationales participent à cette réunion depuis lundi et jusqu'au 1er juin. «Il y a encore un fossé entre l'objectif d'un développement pacifique des ressources de l'Antarctique et notre connaissance de l'Antarctique», a déclaré en marge du forum Lin Shanqing, numéro deux de l'Administration océanique d'Etat.

M. Lin n'a pas précisé ce qu'il voulait dire par «développement pacifique des ressources de l'Antarctique» mais il a insisté sur le fait que les expéditions de la Chine se concentraient «sur la connaissance de l'Antarctique et sur la façon de mieux conserver l'environnement de l'Antarctique».

«A ma connaissance, la Chine n'a pas fait de projets d'activités minières en Antarctique», a-t-il précisé à des journalistes. La Chine pourrait avoir un objectif à long terme qui serait d'extraire des ressources du continent, ce que le Traité sur l'Antarctique interdit à ce jour, se sont inquiétés des experts.

Un protocole du traité imposant un moratoire sur l'exploitation des ressources minérales en Antarctique doit être révisé en 2048.»2048 semble loin mais (...) des questions ont été posées sur les intentions de Pékin, soupçonné d'avoir une stratégie de couverture au cas où il deviendrait possible de développer les ressources du continent», a expliqué à l'AFP Marc Lanteigne, spécialiste de la politique extérieure chinoise à l'Université de Massey.

Plusieurs puissances ont des bases en Antarctique, un espace partagé à des fins scientifiques selon les termes du traité. La Chine possède quatre stations de recherche sur le continent et une cinquième est prévue pour 2019, ce qui placera le géant asiatique au même niveau que les Etats-Unis en termes de bases.