El-Oued : El-Ouazouaza, une boisson traditionnelle indétrônable de la table de ramadhan

Publié par DKnews le 03-06-2017, 15h11 | 31

El-Ouazouaza, une boisson traditionnelle réhydratante et nutritive, s’impose sur la table de Ramadhan, jus qu’à devenir indétrônable, dans la wilaya d’El-Oued.  Elle est très prisée en période des grandes chaleurs, notamment au mois de   ramadhan, pour ses vertus réhydratantes et revigorantes pour les jeûneurs,   grâce aux multiples plantes naturelles et infusions la composant.

Cette boisson, dont la préparation est l’apanage pratiquement des vieilles   femmes, car détenant encore les secrets de cette recette séculaire, était   au départ un breuvage fait maison pour la consommation familiale, avant de   gagner du terrain pour s’installer sur les étalages de commerces en tant   que source de revenus pour ses producteurs, leur permettant de couvrir une   partie des dépenses croissantes en ce mois sacré de Ramadhan. 

«El-Ouazouaza», comme appelée par la population locale et dont le nom est   dérivé de son goût légèrement amer et piquant, résulte de sa composition   d’infusions et de plantes naturelles et aromatiques riches en substances   nutritives et en sels minéraux réhydratants en période des chaleurs, selon   les connaisseurs de cette préparation.
 
Plusieurs espèces végétales pour la préparation de la boisson

Concernant sa préparation, les fins connaisseurs estiment   nécessaire l’ nfusion de plus de 40 espèces végétales, médicinales et   aromatiques, certaines d’origine montagneuse et d’autres saharienne, dont   la camomille, appelé Ouazouaza, le romarin, le fenugrec, en plus d’autres   espèces sucrées, tels l’aneth, le fenouil, l’anis vert, le gingembre et la   cannelle, en vue d’obtenir une sécrétion juteuse.

Pour lui conférer davantage de saveur, certains y rajoutent des céréales,   dont l’orge, et des légumes secs dont la fève et les pois-chiches de   fermentation, enveloppés en poignées de 30 à 50 gr de chaque espèce   végétale, bien lavées et maintenues dans une étoffe de linge blanc propre   appelée Sorra ou Hezma, avant de l’imbiber dans un récipient de 10 litres   d’eau et de laisser couvert pour une durée de 12 heures. 

L’opération, a-t-on expliqué, est répétée jusqu’à épuration des plantes de   tous résidus impropres, avant d’être replacées dans une quantité   supplémentaire d’eau en y ajoutant, pour obtenir un gout sucré, un   kilogramme de dattes diluées dans de l’eau jusqu’à obtenir un jus de datte   appelé Merissa, et ensuite fermer le récipient pendant 24 heures, période   nécessaire à l’interaction des plantes donnant lieu à une production très   appréciée de boisson «fait maison» succulente.

Une préparation somme toute prisée qui fait que l’on substitue aux autres   boissons juteuses, et qui fait même l’objet d’échange entre familles de   bouteilles de Ouazouaza, en cette période.