Les auteurs de l’attentat de London Bridge qui a fait la nuit du samedi à dimanche 7 morts et 48 blessés ont été identifiés, a indiqué lundi la police britannique.
La police métropolitaine de Londres a déclaré dans un communiqué que les noms des personnes impliquées dans l’attentat seront diffusés «dès que possible, lorsque l’enquête le permettra».
Parlant à la presse, la responsable de la police métropolitaine, Cressida Dick, a refusé de répondre si les assaillants de London Bridge étaient connus ou non, des services de sécurité.
Mme dick a par contre souligné la «dimension internationale» et le caractère «changeant» de la menace terroriste menée par le Royaume-Uni, affirmant cependant que «la majorité des attaques récentes et des complots déjoués ont un caractère local et n’ont pas été menés à partir de l’étranger».
Elle a rappelé que 23 attentats ont été déjoués au Royaume-Uni depuis 2013, dont 5 après l’attentat de Manchester. Environ une personne est arrêtée chaque jour dans le cadre de la lutte contre le terrorisme, a déclaré Cressida Dick à Sky News.
Une grande partie des attentats déjoués impliquent des suspects qui préparaient des «actes de violence similaires aux attentats des ponts de Westminster et de London Bridge», a-t-elle précisé.
Les plans visant à utiliser des bombes comme dans l’attentat de Manchester «sont plus rares», parce que, plus sophistiqués, ils nécessitent une maitrise technique, souligne l’officier de police.
Dans la nuit du samedi à dimanche, une camionnette a foncé dans la foule sur le pont de London Bridge. Trois assaillants, sortis du véhicule, ont ensuite attaqué des passants avec des couteaux. Ils ont été abattus pas la police.
Le groupe terroriste autoproclamé Etat Islamique (EI/Daech) a revendiqué l’attentat, selon la presse britannique.
La police précise que dans le cadre de l’enquête, des perquisitions ont été effectuées lundi matin, à l’est de Londres, à Barking et Newham où «d’autres personnes» ont été arrêtées.
Dimanche, 12 personnes ont été arrêtées dans la même région, dans un domicile suspecté d’être le «foyer» des assaillants. Un homme de 55 ans a été libéré sans inculpation.
Par ailleurs, la police a identifié une première victime de l'attentat. Chrissy Archibald, une canadienne. Les autorités canadiennes ont confirmé que quatre de leurs ressortissants ont été blessés.
Un ressortissant français a également été tué, selon le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian. Sept autres Français ont été blessés, dont quatre sont dans un état grave. La première ministre Theresa May présidera lundi matin une autre réunion du comité de crise du gouvernement. Le comité s’était réuni dimanche matin.
Une minute de silence sera observée mardi à 11h00 heure locale, pour les victimes de l’attentat. Les stations ferroviaires et de métro à proximité de London Bridge ont rouvert leurs portes à l'entrée et à la sortie lundi matin. Le pont voisin et toutes les routes ont également été rouverts à la circulation.
L’attentat de London Bridge est le troisième au Royaume-Uni, et le deuxième à Londres, en trois mois.
Le 22 mai, un attentat kamikaze a tué 22 personnes et blessé 116 autres. Le 22 mars, un autre attentat a été perpétré au c£ur de Londres devant le parlement de Westminster, tuant cinq personnes plus l’assaillant, et blessant au moins cinquante autres.