Australie : L'économie australienne connaît sa 26 années sans récession

Publié par DKnews le 07-06-2017, 18h10 | 44

L'économie australienne a progressé de 0,3% au premier trimestre, un taux poussif mais qui était attendu alors que l'Australie connaît sa 26ème année sans récession, selon des statistiques publiées mercredi.

Le Bureau australien des statistiques a révisé à la baisse le taux de croissance annuel à 1,7% sur les 12 mois précédant le mois de mars, contre 2,4% calculés au dernier trimestre 2016. La croissance morose du premier trimestre était largement attendue par les analystes, et s'explique par l'impact du cyclone Debbie de catégorie 4 sur l'est de l'Australie fin mars ainsi que par la faiblesse des exportations et de l'augmentation des salaires.

«Les résultats d'aujourd'hui témoignent de la résistance continue de l'économie australienne», a commenté le ministre des Finances Scott Morrison.

Le dollar australien s'est apprécié d'un quart de cent face au dollar, à 75,27 cents, certains analystes ayant prédit un recul de la croissance pendant la période sous revue.

L'Australie a connu 103 trimestres consécutifs sans récession technique (soit deux trimestres consécutifs de croissance négative), ce qui est l'une des meilleures performances des économies développées. Selon des économistes, ce chiffre de 103 trimestres recensé par l'île-continent équivaut à un record détenu par les Pays-Bas. 

L'économie australienne a bénéficié de l'essor économique chinois et de son appétit pour ses ressources minières, à l'origine d'un boom minier sans précédent.  Dans les années 1980 et 1990, des réformes pour déréguler les marchés financiers, abaisser les tarifs douaniers et flexibiliser le marché du travail ont également contribué à l'essor, d'après les économistes.

L'Australie doit cependant négocier la fin graduelle de l'âge d'or minier et trouver de nouveaux moteurs de croissance.  «Dans le contexte des dernières années, ce chiffre est assez faible», a commenté Tom Kennedy, économiste chez JP Morgan.

«Le vrai problème, c'est la consommation qui demeure poussive en dépit de la chute du taux d'épargne tandis que les dépenses d'investissements sont restées atones». «Tout cela est très important pour l'économie australienne, or les moteurs internes de la croissance sont toujours plutôt décevants».