L'occupant israélien continue de spolier les terres palestiniennes, l'Onu peine à faire respecter sa résolution

Publié par DKnews le 09-06-2017, 15h45 | 36

L'occupant israélien continue de spolier les terres palestiniennes via la colonisation en approuvant l'implantation de quelque 1.500 logements en Cisjordanie, une politique expansionniste qui témoigne de la difficulté du Conseil de sécurité à faire respecter sa résolution adoptée en décembre 2016, demandant à Israël de cesser la poursuite des constructions.  

Les autorités d'occupation israéliennes ont fait avancer, en violation du droit international, des projets de construction de 1.500 logements en Cisjordanie occupée, portant à plus de 3.000 le nombre d'unités d'habitation recevant une approbation intermédiaire en deux jours. Mardi déjà, une commission de la planification israélienne avait donné son feu vert intermédiaire à des plans de construction de 1.500 logements. Un état de fait combiné à l’oppression systématique du peuple palestinien qui commémore en 2017, trois anniversaires majeurs marquant son histoire douloureuse au cours de ces 100 dernières années. 

Alors que voilà 50 ans, Israël s'empare de la Cisjordanie et d'El Qods-est, Ghaza, ainsi que le Plateau de Golan (Syrie), les populations palestiniennes continuent d'assister à la spoliation de leurs terres. Des biens fabriqués dans les colonies israéliennes construites sur des terres palestiniennes occupées sont exportés chaque année, a révélé Amnesty International.

Amnesty a appelé les Etats du monde entier à interdire l’entrée sur leurs marchés de biens provenant des colonies et à empêcher les sociétés domiciliées sur leur territoire d’avoir des activités dans les colonies ou de commercialiser les biens qui en proviennent. 

 

La communauté internationale reste silencieuse

 

Le 23 décembre 2016, une résolution du Conseil de sécurité a demandé à Israël de cesser la poursuite de la colonisation, mais le monde reste silencieux depuis des décennies pendant qu'Israël détruit les habitations des Palestiniens et pille leurs terres et leurs ressources naturelles. 

Au bout de cinquante ans, il n’est pas suffisant, selon l'ONG de simplement condamner l’expansion des colonies. "Il est temps que les Etats prennent des mesures concrètes pour mettre fin au financement des colonies qui constituent des violations flagrantes du droit international et des crimes de guerre", souligne Amnesty.

Des dizaines de milliers d’habitations et de biens palestiniens ont été démolis par Israël et des centaines de milliers de Palestiniens ont été déplacés de force, de nombreuses familles ont été chassées de leur domicile ou de leur terre pour dégager des zones sur lesquelles des colonies ont été construites. Au moins 100 000 hectares de terres palestiniennes ont été affectés à l’usage exclusif des colonies.

En même temps, Israël a imposé des restrictions arbitraires qui empêchent les Palestiniens d’accéder à leur eau, à leurs terres et à leurs ressources et de les exploiter, restreignent leur développement économique et violent leurs droits économiques et sociaux.

Dans toute la Cisjordanie, souligne Amnesty, les infrastructures des colonies, notamment les routes réservées aux colons, divisent des villes et des villages palestiniens, pendant que les habitants de Ghaza souffrent d'un blocus aérien, maritime et terrestre imposé par Israël depuis 10 ans.

 

Tous les Etats obligés de veiller au respect du droit international humanitaire 

 

Toujours selon Amnesty, "les Etats qui continuent d'aider les colonies à prospérer économiquement enfreignent de manière flagrante leurs obligations internationales. Les Etats sont tenus par le droit international de veiller à ce que leurs actions et celles de leurs ressortissants ne reconnaissent ni ne favorisent des situations ou des actes illégaux".

En interdisant les produits provenant des colonies et en mettant en place des lois et règlements qui empêchent les entreprises d’avoir des activités dans les colonies israéliennes, les gouvernements du monde entier ont la possibilité d’améliorer la vie de millions de Palestiniens qui subissent depuis des décennies l’injustice, l’indignité et la discrimination.

"Tous les Etats ont clairement l’obligation de veiller au respect du droit international humanitaire. Ils ne doivent pas reconnaître ni favoriser de quelque manière que ce soit la situation illégale créée par la politique israélienne de colonisation et, en fait, ils doivent user de leur influence pour mettre un terme à ces violations", ajoute encore l'organisation.

Le 5 juin 1967, Israël s'empare de la Cisjordanie et d'El Qods-est, qui comprend la vieille ville, Ghaza, ainsi que le Plateau de Golan. Cinquante ans plus tard, malgré les accord d'Oslo en 1993, la colonisation se poursuit sans relâche.

Alors que voilà 100 ans, la Grande Bretagne promettait de favoriser l'établissement d'un foyer juif en Palestine par la déclaration Balfour.  

Aussi, il y'a 70 ans, en 1947, l'ONU votait un plan de partage de la Palestine et que, dans la foulée, les trois quarts de la population palestinienne étaient chassés de leur terre par un processus de nettoyage ethnique, et que d'autre volet du plan, la création d'un Etat arabe, n'a toujours pas été réalisé.