Brexit : L'incertitude sur le début des négociations « ne peut plus durer »

Publié par DKnews le 13-06-2017, 16h58 | 44

L'incertitude qui entoure le début des négociations sur la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne (UE) «ne peut plus durer», a affirmé mardi le négociateur du Brexit pour le Parlement européen, Guy Verhofstadt, affichant son «impatience» de connaître la position du gouvernement britannique en vue du lancement des pourparlers.

«Nous attendons avec impatience la position du gouvernement britannique en vue des négociations. L'incertitude actuelle ne peut plus durer», a déclaré sur Twitter le référent du Parlement européen et ancien Premier ministre belge, Guy Verhorstadt.

L’UE espérait commencer à négocier dès le 19 juin, mais l’échec de la Première ministre britannique, Threresa May à renforcer sa majorité lors des élections législatives de jeudi dernier a plongé Londres et Bruxelles dans l’incertitude.

Les conservateurs de la Première ministre britannique, Theresa May, qui disposaient d'une majorité absolue dans le Parlement sortant, ont perdu jeudi cette avance après les élections législatives anticipées à lesquelles avait appelé May qui espérait conforter davantage sa majorité pour avoir les coudées franches afin de mener les négociations sur le Brexit.

Le résultat de ce scrutin a exacerbé les incertitudes autour du Brexit et a soulevé de nouvelles craintes chez les dirigeants européens qui veulent éviter une séparation sans accord.

Le Brexit, «ne concerne pas seulement les conservateurs qui doivent quitter l'UE, mais tout le Royaume-Uni», a souligné Guy Verhofstadt dans un autre tweet, estimant que «la voix de chacun doit être entendue»,  après le revers essuyé par Mme May dans les élections législatives anticipées.

Au lendemain des élections britanniques, l'UE a jugé «urgent» d'engager les négociations sur le Brexit très rapidement, les dirigeants européens mettaient déjà en garde contre tout «retard supplémentaire» ou «absence d'accord» pour conclure ces pourparlers devant débuter le 19 juin.

Le calendrier imposé par les traités «ne nous permet pas de perdre du temps», a prévenu le président du Conseil européen Donald Tusk dans une lettre de félicitations à Theresa May, qualifiant ces discussions de «tâche urgente».

«J'espère que nous ne serons pas confrontés à un retard supplémentaire dans la conclusion de ces négociations», a déclaré à Prague le président de la Commission européenne Jean Claude Juncker  lors d'une conférence de presse conjointe avec le Premier ministre tchèque et le numéro deux de l'OTAN, en marge d'une réunion sur la défense européenne.

Une période de deux ans s'est ouverte depuis le 29 mars dernier lorsque Theresa May a notifié l'article 50 aux institutions européennes. La sortie de la Grande-Bretagne sera donc effective en mars 2019 au plus tard, qu'elle ait réussi à conclure un accord avec les 27 autres Etats membres ou non.

Mais, la négociation réelle durera en réalité «moins de 18 mois», avait prévenu le négociateur en chef de l'UE pour le Brexit, Michel Barnier.

C'est à dire, jusqu'en octobre 2018, pour laisser le temps à l'accord d'être ratifié par le Conseil européen, le Parlement européen et le Parlement britannique.