Syrie : Le Kremlin condamne les «menaces inadmissibles» des Etats-Unis contre la Syrie

Publié par DKnews le 27-06-2017, 16h21 | 29

La Russie s'est élevée mardi contre ce qu'elle a qualifié de «menaces inadmissibles» émanant des ?Etats-Unis contre le gouvernement syrien, accusé à tort de vouloir préparer une attaque à l'arme chimique alors qu'il n'en possède plus depuis 2013.

«Du point de vue du règlement de la crise syrienne, il est impossible, illégitime et tout à fait incorrect d'accuser M. Assad sans avoir mené une enquête», a affirmé le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov. La Maison Blanche avait accusé Damas d'être derrière l'attaque de Khan Cheikhoun (nord-ouest, à 50km d'Alep) du 4 avril, qui a fait 88 morts, dont 31 enfants.

Dans un communiqué publié lundi soir, les ?Etats-Unis déclarent avoir «identifié de potentielles préparations en vue d'une autre attaque à l'arme chimique en Syrie, qui donnerait probablement lieu à un meurtre de masse de civils, et notamment d'enfants innocents». ils ont également ajouté que si le président syrien Bachar Al-Assad lançait une attaque à l'arme chimique «lui et son armée paieraient le prix fort».

M. Peskov a dénoncé cette formulation, et déploré que «malgré toutes les exigences de la partie russe en faveur d'une enquête internationale impartiale sur la précédente tragédie impliquant l'utilisation d'armes chimiques, les mesures appropriées n'[aient] pas été prises. En conséquence de quoi, Moscou ne considère pas qu'il soit possible d'attribuer la responsabilité [de cette attaque, ndlr] aux forces armées syriennes».

Les Etats-Unis avaient riposté aux événements de Khan Cheikhoun dans la nuit du 6 au 7 avril, en tirant 59 missiles de croisière Tomahawk depuis deux navires américains en Méditerranée vers la base aérienne des forces syriennes d'Al-Chaayrate, près de Homs (centre), ce qui avait provoqué la colère de la Russie.

Le président syrien, Bachar al-Assad avait assuré le 13 avril que son gouvernement avait remis tous ses stocks d'armes chimiques en 2013. Il avait notamment affirmé que l'attaque chimique présumée sur la ville de Khan Cheikhoun était totalement fabriquée et avait servi de prétexte pour justifier les frappes américaines contre l'armée syrienne.