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Irak : Poursuite des combats contre Daech à Moussol, les terroristes se protègent derrière un bouclier humain

Publié par DKnews le 02-07-2017, 16h19 | 45
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Mossoul sera bientôt débarrassée des terroristes du groupe autoproclamé Etat islamique (EI/Daech), les forces armées irakiennes faisant des avancées notables dans la vieille ville du nord de l'Irak et autour en dépit de la présence de civils.

Ces avancées sont illustrées par le contrôle notament dimanche matin d'un hôpital et de plusieurs installations médicales près de la vieille ville de Mossoul, isolant un peu plus les terroristes de l'EI dans leur dernier carré de résistance, selon des sources militaires irakiennes.

«Le quartier où se trouve l'hôpital, Al-Shifaa, a été entièrement repris à l'EI, limitant ainsi la présence des terroristes à la vieille ville», selon le général Raed Shakir Jawdat, de la police fédérale qui a précisé à la presse que ses forces «progressent sur trois axes, et poursuivent les groupes terroristes dans quelques secteurs restant de la vieille ville».

Ainsi, le piège se resserre certes autour des terroristes du groupe autoproclamés «Etat islamique (EI/Daech)» à Mossoul en Irak, où des milliers de civils et notamment des enfants se retrouvent utilisés par l'organisation terroriste comme boucliers humains.

Les derniers développements sont notamment marqués par l'intensification des assauts de l'armée irakienne soutenue par les populations et de temps à autre par la coalition internationale, dans l’ouest de la ville. «La vie des enfants est confrontée à de multiples menaces», selon l'Unicef qui précise que «ceux qui sont pris au piège des combats se cachent dans leurs sous-sols, craignant le prochain assaut, et ceux qui tentent de fuir risquent d'être tirés dessus».

Les combats se sont considérablement intensifiés ces derniers jours, au moment où les forces irakiennes, épaulées par une coalition internationale, mènent «le dernier assaut contre Daech pour l'y déloger de Mossoul, deuxième ville d’Irak.

Même si l'imminence de la libération de Mossoul des terroristes de l'EI «est attendue dans les prochaines heures», selon l'armée irakienne, l'ONU s'inquiète de menaces croissantes, notamment d»'évictions forcées contre des civils à Mossoul soupçonnés de liens avec l'«Etat islamique» (EI/Daech), avait affirmé le porte-parole du Haut-Commissariat aux droits de l'homme, Rupert Colville, précisant aux journalistes que «des centaines de familles ont été menacées de déplacement forcé et de tels développements sont extrêmement inquiétants».

Le Haut-Commissariat a reçu des informations évoquant des courriers «dits lettres nocturnes, laissées dans les maisons des familles ou distribuées dans les quartiers» et avertissant les gens de partir à une date donnée sous peine d'expulsion forcée.

Ces menaces sont fréquemment liées selon lui à des accords tribaux réclamant l'exclusion dans certaines zones de toute famille liée à l'EI. C'est en ce sens, que l'ONU avait apppelé les autorités irakiennes à «agir pour mettre fin à de telles évictions imminentes ou à tout type de punition collective», insistant sur le fait que ces «évictions forcées» constituent des actes qui «nuisent à la réconciliation nationale et à la cohésion sociale».

Avancées concrètes et victoires symboliques

La symbolique de la prise de contrôle par les forces armées irakiennes de la mosquée Al-Nouri où le chef terroriste de Daech, Abou Bakr al-Baghdadi, avait fait en juillet 2014 sa dernière apparition publique, illustre de l'imminence de la fin des combats et de l'expulsion de la deuxième ville d'Irak du groupe extrémiste radical.

Il faut dire que cette symbolique a été renforcée par la destruction par les terroristes eux même de cette mosquée et de de son minaret penché, connu sous le nom de «Hadba» («la bossue») qui étaient des monuments emblématiques de Mossoul de par le fait que le minaret, dont la construction remonte à 1172, était un emblème de la ville et est imprimé sur les billets de 10.000 dinars irakiens.
Les terroristes y avaient hissé leur soi-disant drapeau noir à son sommet, à 45 m de hauteur.

En outre, le sort d'Al Baghdadi demeure inconnu au moment ou le groupe extrémiste perd la majeure partie du terrain qu'il avait occupé à la suite d'une offensive lancée en juin 2014.

Une dizaines de quartiers toujours aux mains des terroristes

Même si la moitié de la vieille ville de Mossoul a été libérée des éléments du groupe terroriste, plusieurs quartiers restent sous le contrôle de l'EI, y compris al-Farouq al-Thaniyah, Raas al-Kour, al-Maidan, Bab al-Jadid, Bab al-Toub et Sarijkhanah», selon les forces d'élite du ministère irakien de l'Intérieur, qui encerclent des dizaines de terroristes de différentes nationalités, dans le nord de la vieille ville notamment.

«Il reste moins d'un kilomètre carré à reprendre», avait assuré le lieutenant-colonel Salam al-Obeidi, des services d'élite du contre-terrorisme qui mène l'assaut.

Les «quelques centaines de combattants de Daech» qui résistent encore dans la vieille ville, rendent les combats plus difficiles et plus intenses que ceux connus au début de la guerre contre l'EI.

Encerclés, les terroristes opposent une résistance farouche en ayant recours à «des engins piégés, des tirs au mortier, des attaques suicides ou des tireurs d'élite», sans oublier l'usage de boucliers humains pour ralentit les irrésistibles avancées de l'armée irakienne, selon les médias.

En effet, quelque 100.000 civils sont encore pris au piège dans la vieille ville, et sont utilisés comme boucliers humains par les terroristes. Les forces irakiennes ont lancé une offensive en octobre pour reprendre Mossoul (nord) aux terroristes qui s'étaient emparés de la deuxième ville d'Irak en 2014.

Elles avaient repris en janvier l'est de la ville puis ont lancé une offensive en février sur l'ouest, où se trouve la vieille ville.

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