Migrants : Vers un «code de conduite pour les ONG»

Publié par DKnews le 03-07-2017, 16h00 | 47

Les ministres de l'Intérieur italien, français et allemand envisagent d'établir «un code de conduite pour les ONG» qui opèrent en Méditerranée pour secourir les migrant à la dérive et «renforcer le soutien aux gardes-côtes libyens», afin d'«endiguer le flux» arrivant en Italie, a indiqué lundi un communiqué.

Ces propositions prévoient aussi de «renforcer la stratégie de l'UE pour les retours» des migrants dans leurs pays, de fournir un «soutien additionnel» au HCR (Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés) pour améliorer les infrastructures d'accueil en Libye et «accélérer ledispositif européen de relocalisation», selon le communiqué publié après une réunion dimanche à Paris des trois ministres en présence du commissaire européen en charge des migrations.

Lors d'un dîner de travail dimanche soir à Paris, Gérard Collomb (France), Marco Minniti (Italie), Thomas de Maizière (Allemagne) ainsi que le commissaire européen aux migrations Dimitris Avramapoulos ont «exprimé leur solidarité résolue avec l'Italie, qui fait face à un nombre croissant d'arrivées».

Rome avait appelé les Européens la semaine dernière à ouvrir leurs ports aux bateaux secourant les migrants pour alléger le flux arrivant dans le pays.

Mais «les partenaires ont jugé que ce n'était pas l'option la plus à même de répondre à la situation actuelle», car cela serait «contreproductif» en risquant de «créer un appel d'air supplémentaire», souligne-t-on dans l'entourage de Gérard Collomb. L'idée est donc de «faire en sorte de mieux tarir les flux irréguliers en amont» et d'«aider les Italiens à mieux gérer les flux à l'arrivée en Italie», ajoute-t-on de même source.

Le code de conduite devra être préparé et présenté par l'Italie «afin d'améliorer la coordination avec les ONG opérant en Méditerranée centrale», a précisé le communiqué.

Quant au soutien à l'OIM (Organisation internationale pour les migrations) et au HCR (Haut commissariat aux réfugiés), le dispositif aura pour tâche de normer les infrastructures en Libye et «les mettre au niveau des standards internationaux en termes de conditions de vie et de droits de l'Homme».