Le Dr Sekhara Yamina, membre de l’association des malades atteints de psoriasis, invitée hier au Forum de DK News : Le Psoriasis : Une maladie difficile à vivre

Publié par Rachedi Rachid le 08-07-2017, 18h22 | 333

D’après une étude réalisée par le Professeur Bakar Bouadjar, près de 900 000 algériens seraient atteints de psoriasis. Cette maladie de la peau particulièrement difficile à vivre et aux conséquences négatives tant sur le plan physique que psychologique, se caractérise généralement par l’apparition de plaques rouges et de lésions inflammatoires sur le cuir chevelu les mains et le reste du corps. «L’apparition de cette maladie n’est pas forcément liée au facteur génétique, même s’il existe des familles de psoriasiques.

 Le psoriasis reste avant tout étroitement lié au stress, comme pour le diabète. Le régime alimentaire serait également mis en cause», a indiqué hier le Dr Sekhara Yamina, chargé de la communication au sein de l’association des malades atteints de psoriasis, lors de son passage au Forum de DK News.

Selon le Dr Sekhara, le facteur environnemental et le changement des habitudes alimentaires (surconsommation de fritures, de charcuterie, etc) peuvent entrainer l’apparition de cette maladie. Dans cette optique, la spécialiste préconise aux malades de suivre un régime alimentaire sain basé sur une consommation de fruits et légumes. Il est également conseillé d’éviter les activités génératrices de stress, car «le stress reste un élément déclencheur et aggravant de la maladie», a-t-elle souligné.

3% de la population mondiale concernée

En matière de prise en charge, Il existe deux centres spécialisés dans le diagnostic, le traitement et le suivi de cette pathologie au niveau de l’hôpital Mustapha Bacha et du CHU de Bab El Oued.

«Toutefois, pour des raisons techniques, le service de Bab El Oued n’est pas actuellement en mesure de prendre en charge les patients qui sont nombreux à venir des quatre coins du pays pour se faire traiter», a indiqué le Dr Sekhara. Quant au traitement médical, il diffère d’une personne à une autre, selon la gravité de la maladie.

Ce dernier doit être accompagné d’un suivi psychologique. Ainsi, certains cas nécessitent un traitement léger avec l’application de pommades alors que les formes les plus sévères nécessitent une bithérapie ou une immunothérapie.

Certains patients ont recours aux traitements alternatifs mais les résultats ne sont pas garantis et les risques de complications ne sont pas écartés. Ainsi certaines lotions peuvent laisser des taches sur la peau voir même provoquer de nouvelles maladies. Le meilleur moyen de soulager les poussées reste l’eau salée ou les bains thérapeutiques.

Rappelons que le psoriasis qui touche entre 1% et 3% de la population mondiale, est reconnu par la sécurité sociale comme maladie chronique et malades peuvent ainsi bénéficier de remboursement sur les frais médicaux.