Agriculture : Le secteur de l'agriculture et de la pêche dévoile sa feuille de route

Publié par DKnews le 09-07-2017, 18h07 | 87

Le secteur de l'Agriculture, du développement rural et de la pêche a dévoilé dimanche sa feuille de route en exécution du Plan d'action du gouvernement qui mise sur la valorisation maximale des potentialités agricoles, forestières et halieutiques pour contribuer efficacement à l'économie nationale.

A cet effet, le ministre en charge du secteur, Abdelkader Bouazghi, a réuni les cadres centraux et locaux pour discuter de cette feuille de route qui porte sur un programme à moyen terme en se basant sur les orientations du Premier ministre, Abdelmadjid Tebboune.

"Les impératifs de l'économie nationale nous imposent une lourde responsabilité et nous exigent beaucoup de sacrifices.

En plus du défi de la sécurité alimentaire, notre secteur est désormais appelé à jouer pleinement son rôle de levier du décollage économique du pays", a-t-il avancé.

Quant au mode opératoire retenu par le nouveau plan du gouvernement, adopté fin juin par le Parlement, il porte sur "une exploitation efficiente des ressources et une valorisation maximale des potentialités existantes", a poursuivi le ministre.

Exposant les priorités de cette feuille de route, M. Bouazghi a évoqué l'augmentation de la Superficie agricole utile (SAU) et des superficies irriguées pour atteindre deux (2) millions ha (contre 1,2 million ha actuellement), la valorisation des potentialités forestières et marines, la mobilisation du maximum de compétences nationales en vue d'améliorer la productivité notamment dans les filières de base telles les céréales et le lait dont le pays est grand importateur.

Outre l'objectif d'amélioration de la sécurité alimentaire et de la création d'emplois, le secteur est aussi appelé à contribuer à la réduction des importations de 30% et le doublement des exportations agricoles estimées actuellement à près de 700 millions de dollars.

Dans cette feuille de route, le secteur table sur l'investissement privé dans les secteurs porteurs notamment le lait, le conditionnement, la transformation et la valorisation des produits forestiers et halieutiques.

Dans ce sens , il a appelé les responsables du secteur au niveau local à jouer un rôle d'animation pour drainer les investissements privés dans ces créneaux et orienter les opérateurs et les bailleurs de fonds vers les secteurs porteurs.

A ce propos, le directeur de la régulation et du développement des productions agricoles auprès de ce ministère, Chérif Omari, a cité l'exemple de la saturation des activités de minoterie alors qu'il y a un déficit dans les plateformes logistiques et les unités de transformation des fruits et légumes.

Pour le directeur général des forêts, Abdelmalek Abdelfettah, le secteur des forêts est également appelé à ne pas se limiter à la production du bois et du liège, mais à valoriser désormais les autres produits et sous-produits de la forêt comme les plantes aromatiques et médicinales et le caroube: "Notre mission est de valoriser et d'exploiter au maximum ces gisements de façon réglementaire pour contribuer à l'économie nationale".

Selon les chiffres qu'il a avancés, le pays a exporté pour près de 4 millions de dollars de caroube et plus de 4 millions de dollars de liège en 2016.

"L'économie forestière se limitait auparavant aux bois et au liège, mais désormais, nous sommes en train de mettre en valeur tout le potentiel existant dans nos forêts notamment les plantes aromatiques et médicinales ainsi que l'écotourisme, car cela va créer de l'emploi et de petites entreprises", a-t-il poursuivi.

Concernant la pêche, il s'agit de mobiliser l'investissement privé pour réaliser l'objectif du doublement de la production halieutique nationale grâce à l'aquaculture.

"Cela demande un effort en matière de communication afin de faire connaitre ce créneau parfois méconnu par les investisseurs potentiels malgré que ce sont des investissements rentables", a indiqué le directeur de la pêche et des ressources halieutiques au ministère, Taha Hammouche.

Une batterie de mesures a été prise pour faciliter la réalisation de ces projets, selon le même responsable qui a évoqué un portefeuille de 221 demandes d'investissements introduites.