Les cours du pétrole new-yorkais ouvraient en repli hier, sur un marché prudent en l'attente de l'issue de la réunion des membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) devant discuter du respect de quotas fixés fin 2016.
A la mi-journée, le cours du baril de «light sweet crude» (WTI), référence américaine du brut, perdait 56 cents à 49,02 dollars sur le contrat pour livraison en septembre au New York Mercantile Exchange (Nymex).
Des membres de l'Opep et d'autres producteurs non membres de l'organisation, dont la Russie, doivent se retrouver lundi et mardi à Abou Dhabi, aux Emirats arabes unis, pour évoquer le respect des quotas de production.
L'Organisation pétrolière s'est en effet engagée fin 2016 à limiter ses extractions jusqu'en mars 2018 pour limiter l'offre sur le marché mondial et tenter de redresser les prix du baril.
Mais la production de certains pays a remonté au-delà des objectifs fixés au cours des derniers mois et les doutes sur la capacité de l'organisation à parvenir à ses fins ont émergé.
«Les investisseurs préfèrent attendre de voir ce qui va se passer à la réunion de l'Opep.
Les grands producteurs vont vouloir imposer le respect des objectifs», a commenté un analyste.
Toutefois, «s'ils doivent bien discuter du respect des quotas, rien de fondamentalement nouveau ne devrait sortir de cette rencontre», a estimé un autre analyste.
Le marché a pu être influencé selon lui par une note d'analystes qui considèrent que leur estimation d'un baril de WTI à 42 dollars en moyenne en 2018 pourrait être «trop optimiste».
Le décompte des puits actifs aux Etats-Unis diffusé par l'entreprise Baker Hughes vendredi après la clôture européenne a par ailleurs montré que «la progression des forages aux Etats-Unis s'est arrêtée, suggérant que la production américaine de brut se stabilise», ont relevé des analystes.
«Sur les quatre dernières semaines, le nombre de puits actifs a augmenté de seulement deux puits, contre une augmentation de 22 puits les quatre semaines précédentes.
Le rebond récent des prix pourrait cependant faire repartir la production», ont-ils prévenu.