Australie : Des milliers d'armes illégales remises aux autorités en vertu d'une amnistie

Publié par DKnews le 08-08-2017, 16h12 | 24

Des milliers d'armes ont été remises aux autorités de l'Etat le plus peuplé d'Australie en vertu d'une amnistie décrétée dans un contexte de craintes d'attaques terroristes et d'afflux d'armes illicites dans l'île-continent, rapportaient des médias mardi.

Le gouvernement fédéral a instauré depuis le 1er juillet une amnistie nationale pour les détenteurs d'armes illégales -la première du genre depuis celle qui avait été mise en place en 1996 après le massacre de 35 personnes- estimant que 260.000 de ces engins sont en circulation.

Environ 1.700 carabines, 460 fusils de chasse et près de 200 armes de poing ont été remis à la police et aux marchands d'armes de l'Etat de Nouvelle-Galles du Sud tandis que des milliers d'autres armes ont été signalées pour être enregistrées, pour un total de plus de 6.000.

"Nous avons également recueilli plus de 110 armes prohibées dont des épées de samuraï, des couteaux et d'autres armes à lame", a déclaré le commissaire Wayne Hoffman. Les autres Etats et territoires australiens n'ont pas publié de chiffres pour l'instant.

L'amnistie restera en vigueur jusqu'au 30 septembre. Les autorités veulent limiter les risques alors que les menaces d'attaques terroristes sont constantes et que les affrontements entre bandes criminelles rivales se sont multipliés. Les détenteurs d'armes à feu illégales ou dont ils ne veulent peuvent les remettre sans être inquiétés.

En dehors de la période d'amnistie, ils risquent jusqu'à 280.000 dollars australiens d'amende (189.000 euros) ou 14 années de réclusion. Les Etats australiens décrètent de temps à autre des amnisties mais il s'agit de la première à l'échelle nationale depuis que Martin Bryant avait abattu 35 personnes à l'arme semi-automatique à Port Arthur, ancien centre pénitentiaire et site touristique de l'île de Tasmanie, dans le sud du pays, en avril 1996.

Ce massacre avait ébranlé l'Australie et le Premier ministre de l'époque, John Howard, avait durci la loi sur les armes, avec l'interdiction de certaines d'entre elles, l'introduction de permis et le relèvement de l'âge minimum requis.