L'euro régressait légèrement hier face à un dollar revigoré par la parution la veille de nouveaux chiffres encourageants sur le marché du travail américain, en parallèle à un regain de tensions géopolitiques poussait les cambistes vers les monnaies refuge.
En fin de matinée, l'euro valait 1,1734 dollar contre 1,1754 dollar mardi soir.
La monnaie européenne baissait face à la devise nippone, à 128,75 yens pour un euro - tombant même en matinée à 128,61 yens, son niveau le plus faible en trois semaines - contre 129,70 yens la veille.
Le dollar aussi perdait du terrain face à la devise japonaise, à 109,73 yens pour un dollar - tombant même e matinée à 109,66 yens, son niveau le plus bas en deux mois - contre 110,35 yens mardi soir.
"Les monnaies refuge traditionnelles que sont le yen et le franc suisse se sont renforcées pendant les échanges asiatiques, portées par de nouvelles preuves de la montée des tensions entre la Corée du Nord et les Etats-Unis", a observé un analyste.
Donald Trump a promis le "feu et la colère" à la Corée du Nord si elle continue de proférer des menaces contre les Etats-Unis, des propos accueillis par une surenchère de Pyongyang qui a dit envisager de tirer des missiles près du territoire américain de Guam.
Les propos du président américain signent une nette escalade dans la rhétorique de Washington face aux programmes balistique et nucléaire nord-coréens, qui ont valu à Pyongyang une septième volée de sanctions de l'ONU le weekend dernier.
"Les menaces nord-coréennes semblent avoir tiré les investisseurs de leur torpeur estivale", a observé un autre analyste.
Le dollar, également considéré par les cambistes comme l'une des devises les plus sures sur le marché, tirait également un peu parti de la montée des tensions géopolitiques, renforçant un peu les gains engrangés après la publication vendredi puis mardi de données encourageantes sur le marché du travail aux Etats-Unis.
Le rapport sur les emplois vacants publié mardi n'a habituellement pas d'impact sur le marché mais comme les marchés sont, dans l'ensemble, ternes en cette période estivale, "toute nouvelle, qu'elle soit positive ou négative, a un impact disproportionné", ont relevé des analystes.
Les cambistes attendaient maintenant la publication des données sur l'inflation aux Etats-Unis en juillet en quête d'indices sur la trajectoire possible des taux d'intérêt américains.
L'inflation et la santé du marché du travail sont les deux principaux éléments décortiqués par la Réserve fédérale américaine (Fed) pour décider de sa politique monétaire.
Et si le marché du travail a montré ces derniers mois des signes de bonne santé, la hausse des prix à la consommation ne parvient pas à décoller, alimentant la prudence des cambistes vis-à-vis de l'optimisme de la Fed qui prévoit toujours de relever une nouvelle fois ses taux d'ici la fin de l'année.
En matinée, la monnaie britannique montait face à la monnaie unique, à 90,23 pence pour un euro, après avoir atteint la veille 90,87 pence, son niveau le plus faible depuis fin mai.
La livre sterling se reprenait également un peu face au dollar, à 1,3005 dollar pour une livre.
La monnaie suisse se renforçait face à l'euro, à 1,1313 franc pour un euro, comme face au dollar, à 0,9640 franc pour un dollar.
La devise chinoise s'appréciait fortement face au billet vert, à 6,6782 yuans pour un dollar contre 6,7061 yuans mardi à après-midi quand elle avait atteint son niveau le plus fort en fin d'échanges depuis fin septembre 2016.
