Les perturbations dans l’alimentation de certains villages de la wilaya de Tizi-Ouzou en eau potable sont plutôt liées à un problème de gestion de cette ressource plus qu’à sa disponibilité.
La wilaya dispose d’un potentiel hydrique superficiel de un (1) milliard de m3/an dont un volume de 192,520 millions de m3/an est mobilisé et jouit d’une dotation journalière de près de 200m3/habitants.
Toutefois la gestion de cette ressource se fait de façon aléatoire, et avec son organisation actuelle qui fait supporter tout le poids financier par les unités opérationnelles (directions de wilayas) l’Algérienne des eaux (ADE), ne pourra pas faire face aux différentes missions qui lui sont dévolues, ce qui impacte négativement le rendement et le développement de l’ADE et le maintien d’une bonne qualité de service est-il relevé.
Il est aussi mentionné dans ce même document, que l’unité de Tizi-Ouzou manque de ressource humaine notamment d’un personnel opérationnel (ouvriers spécialisés, popistes, surveillants de réseaux, plombiers ). Cette situation a été compliquée par le départ à la retraite d’une centaine d’employés de l’unité ADE de Tizi-Ouzou, et dont seule une infime partie a été remplacée, est-il rapporté.
Suite à ce constat l’APW a estimé que l’ADE gagnerait à se restructurer pour tender plus de prérogatives aux directions de wilayas afin de rendre la prise de décision rapide et efficace et à privilégier le recrutement opérationnel tout en réduisant au strict minimum le personnel de bureau .
Sur un autre volet l’APW, déplore également la vétusté de réseau d’alimentation en eau potable et qui cause un taux de déperdition d’environ 60% d’eau produite, ainsi que le piratage et piquage illicite des réseaux faisant échapper à la facturation un important volume d’eau.
Pour tenter de mettre un terme aux perturbations dans l’alimentation en eau potable dans certains villages, l’APW a formulé huit (8) recommandations parmi lesquelles l’actualisation du schéma directeur de l’eau de la wilaya, la création d’agences opérationnelles de l’ADE dans chaque daïra, et élaboration d’un plan de réfection des réseaux d’AEP.
Dans son intervention, le directeur de l’unité de Tizi-Ouzou de l’ADE, Berzoug Amar, a souligné les principales contraintes rencontrées dans la distribution d’eau aux 1500 villages de la wilaya. Il a notamment relevé la vétusté de certaines chaines de distribution d’eau potable, à l’instar de celles de Tassadort et de Makouda/Tigzirt/Iflissen réalisées durant au milieu des années 1980, présentent beaucoup de déperditions, le vol et le sabotage des appareils de gestion, et le manque de moyens humains et matériels pour assurer un service public de qualité.
Pour améliorer la distribution de l’eau, M. Berzoug a recommandé entre autre, l’institution de cellules de veuille pour le service public au niveau de chaque daïra, le recensement des points noirs, et la généralisation de la pose de compteurs pour régler 50% des problèmes de manque d’eau , a-t-il dit.