Centrafrique : La MINUSCA renforce son dispositif dans le sud du pays

Publié par DKnews le 27-08-2017, 16h15 | 13

La Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine (MINUSCA) a annoncé samedi avoir déployé des casques bleus supplémentaires sur l'axe Alindao-Gambo, dans le sud du pays, pour protéger les personnes déplacées.

Ce déploiement intervient suite à la dégradation de la situation sécuritaire dans cette partie de la préfecture de Basse-Kotto. Il vise à protéger les personnes déplacées qui fuient les combats entre les éléments anti-Balaka et ceux ex-Séléka du Mouvement pour l'unité et la paix en
Centrafrique (UPC), a précisé la MINUSCA dans un communiqué.

La MINUSCA a établi un périmètre de sécurité autour des déplacés et sécurise les mouvements de ces derniers sur l'axe Dimbi-Kongbo, au sud d'Alindao. A Alindao, la MINUSCA a établi une base opérationnelle temporaire pour prévenir des combats entre anti-Balaka et ex-Séléka de l'UPC et empêcher que les populations civiles ne soient victimes d'éventuelles violences.

De plus, une mission multidisciplinaire de protection de la MINUSCA se rendra à Alindao dans les plus brefs délais, pour appuyer les forces déjà presentes sur place à assurer la protection des civils. Cette mission se concentrera notamment sur les risques d'attaques indiscriminées et les actions de représailles des anti-Balaka ou des ex-Séléka de l'UPC contre des personnes déplacées, qui entravent de surcroît l'accès de ces déplacés à l'aide humanitaire.

De nombreuses violences contre les civils ont été rapportées au cours des dernières semaines dans les préfectures de la Basse-Kotto et du Mbomou. La MINUSCA a réitéré sa ferme condamnation des attaques perpétrées «par quelques groupes armés que ce soit» contre les populations civiles.

«La MINUSCA rappelle aux parties au conflit que ces actes constituent de graves violations du droit international humanitaire et des droits de l'Homme, qui pourraient constituer des crimes de guerre dont elles assumeront toutes les responsabilités pénales devant les juridictions nationales et internationales compétentes», selon le communiqué de la MINUSCA.