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Kenya/élection : Le recours de l'opposition examiné par la Cour suprême...

Publié par DKnews le 28-08-2017, 16h52 | 25
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La Cour suprême kenyane examine actuellement le recours introduit par l'opposition pour irrégularités contestant ainsi la réélection du dirigeant sortant Uhuru Kenyatta à la présidentielle du 8 août.

L'opposition, qui estime que l'élection a été entachée de nombreuses fraudes, avait saisi la Cour suprême le 18 août. L'instance, composée de sept juges, dispose de 14 jours à compter de cette date, soit jusqu'au vendredi 1er septembre, pour rendre son avis, qui est définitif.

Après une semaine consacrée au dépôt par écrit des arguments de la coalition d'opposition Nasa, et des contre-arguments de la Commission électorale (IEBC) et de M. Kenyatta, la Cour suprême devait examiner le recours sur le fond.

La matinée a commencé avec l'autorisation accordée à l'opposition par la Cour d'accéder à tous les serveurs du système électronique de l'IEBC, ses pare-feux, les données GPS des kits de collecte et transmission des résultats ainsi que les copies originales des procès-verbaux du scrutin.

Un important déploiement policier entourait la Cour située dans le centre-ville de Nairobi, toutes les rues attenantes étant bloquées par des camions de la police. Une centaine de personnes étaient rassemblées à l'intérieur, dont les principales figures de Nasa, Raila Odinga, Kalonzo Musyoka, Musalia Mudavadi et Moses Wetangula.

Soit la cour valide l'élection et M. Kenyatta, 55 ans, sera investi une semaine plus tard pour un second mandat de cinq ans. Soit elle annule le scrutin, et l'IEBC disposera de 60 jours pour organiser une nouvelle élection présidentielle.

Nasa conteste la réélection de M. Kenyatta, déclaré vainqueur le 11 août avec 54,27% des voix contre 44,74% à M. Odinga, qui se représentait pour la quatrième fois après avoir déjà échoué en 1997, 2007 et 2013.

L'annonce de la victoire de M. Kenyatta avait déclenché deux jours de manifestations et d'émeutes implacablement réprimées par la police dans des bidonvilles de Nairobi et dans l'ouest du pays, des bastions de l'opposition.

Au moins 17 personnes sont mortes et 177 ont été blessées.


...HRW dénonce la «brutale répression» policière

L'élection présidentielle du 8 août au Kenya a été marquée par de «graves violations des droits de l'homme», a dénoncé lundi l'ONG Human Rights Watch (HRW), qui accuse la police d'avoir recouru à un «usage excessif de la force» contre des partisans de l'opposition.

L'élection «a été marquée par de graves violations des droits de l'homme, dont des meurtres illégaux et passages à tabac par la police lors de manifestations et d'opérations de fouille des maisons dans l'ouest du Kenya», a accusé HRW.

«La brutale répression sur les manifestants et les habitants des comtés de l'ouest, dans le cadre d'un schéma de violence et de répression dans les bastions de l'opposition, a fragilisé les élections nationales», a estimé Otsieno Namwaya, chercheur en charge de l'Afrique à HRW.

Après l'annonce de la victoire de M. Kenyatta, les supporteurs de l'opposition à Nairobi et dans des comtés de l'ouest, Kisumu, Siaya, Migori et Homabay, avaient manifesté au cri de «Uhuru doit partir».
En plusieurs endroits, la police a répondu en faisant un «usage excessif de la force», a estimé HRW.
Au total au moins près d'une cinquantaine de personnes, dont un bébé et une fillette de neuf ans, ont été tuées les 11 et 12 août, pour l'essentiel par la police, selon un nouveau bilan des agence de presse établi, disent elles, à partir de sources policières, hospitalières et du rapport d'HRW.

Un précédent bilan, notamment celui de l'AFP faisait état de 17 victimes. L'organisation dit craindre un bilan encore plus élevé. Dimanche, le nouveau gouverneur du comté de Kisumu, Anyang Nyong'o, a annoncé que les corps de quatre personnes tuées par balles - qui pourraient avoir été des manifestants - avaient été retrouvés sur les rives du lac Victoria. M. Nyong'o a directement mis en cause la police dans ces meurtres.

HRW dit n'avoir trouvé «aucune preuve que les manifestants étaient armés ou ont agi d'une manière qui pourrait justifier l'usage d'une telle force». L'organisation appelle les autorités kényanes à «ouvrir en urgence une enquête»  et à s'assurer que les policiers responsables «rendent des comptes».

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