Culture

Débouté dans son procès contre une banque islandaise : Les malheurs d’Enrico Macias

Publié par Cherbal E-M le 03-09-2017, 17h00 | 103
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Ce qu’il redoutait depuis près d’une dizaine d’années risque bien de se produire : perdre sa belle demeure de Saint-Tropez sur la  Côte d’Azur.

Au point où il en est, il dit s’en «foutre» éperdument, d’autant, explique-t-il à la presse française, qu’il a déjà perdu sa femme, en 2008, à cause de cette même banque, source de tous ses malheurs.
La justice française vient en effet de confirmer à Enrico Macias, et autres plaignants avec lui contre la banque islandaise Landsbanki, que l’affaire était définitivement perdue, ouvrant la voie à une perspective de le voir perdre sa  demeure de Saint-Tropez.

Du coup, la liquidatrice de cette banque islandaise, partie en faillite des suites de la banqueroute bancaire de 2008, lui réclame     35 millions d’euros.

Comment Gaston Ghrenassia, alias Enrico Macias en est-il arrivé là ? Tout démarre de cette offre alléchante proposée entre 2006 et 2008 par la filiale luxembourgeoise de cette banque islandaise,  en manque de liquidités, qui  a fait miroiter des prêts à des conditions mirobolantes, faisant accroire  à ses clients que le crédit allait s’autofinancer, sans, néanmoins, les avertir sur les risques réels encourus.

Une aubaine pour la chanteur vedette qui cherchait alors à contracter un  crédit de 5 millions d’euros  pour retaper sa belle villa de Saint-Tropez.

Econduit par les banques françaises, il cède aux sirènes de la  Landsbanki Luxembourg qui «lui propose un crédit non pas de cinq, mais de 35 millions d’euros : neuf millions en liquide, et le solde placé essentiellement en contrats d’assurance-vie», relate le site 20minutes, ajoutant que pour la contrepartie, «il gage sa propriété», et que de toute manière, «les intérêts du prêt sont couverts par le rendement des fonds placés par la banque.»

Cela semble bien parti pour Macias qui y voyait, dit-il, «une banque d’Etat», pareille à  «la Banque de France», avant de commencer à sentir l’affaire tourner au vinaigre et entrer dans un véritable cauchemar qui n’en finit pas.

Nationalisée par la force de la crise de 2008, la banque islandaise se retourne contre ses clients et demande à récupérer ses biens.

A son initiative, un groupe de clients de la banque  entame une procédure judicaire contre les dirigeants  de la banque qui débouche, en mai dernier, sur un réquisitoire de la procureure générale qui demande «des peines de prison avec sursis et des amendes à l’encontre de neuf anciens dirigeants, cadres ou conseillers en gestion de patrimoine impliqués dans l’affaire dite ‘Landsbanki Luxembourg’», rapporte 20minutes.fr.

L’avocat de la  défense de son côté s’étonne que l’affaire arrive au niveau du tribunal pénal, estimant qu’elle n’a rien à y faire, ajoutant à l’encontre d’Enrico Macias : «Vous vous placez dans le rôle du malheureux en difficulté, mais j’ai connu pire malheur.»Le 28 août dernier, le tribunal correctionnel de Paris déboute     Macias et les autres plaignants français, estimant que l’examen du dossier ne permet pas de conclure « que les emprunteurs ont été victimes de manœuvres frauduleuses».

Considérant la faillite de la banque islandaise comme un «aléa économique» inhérent à la vie de toute entreprise, le juge a pointé le manque de discernement des clients qui n’ont pas été regardants sur les dessous de ces prêts, pour finalement, décider d’une relaxe générale pour les accusés et la banque islandaise.

Il ouvre ainsi la voie à la liquidatrice de la banque pour demander la vente de la villa du célèbre chanteur dans le but de récupérer ses créances estimées à 35 millions.

Sorti muet, abattu  du tribunal, Enrico Macias n’a plus d’autre issue que de s’accrocher à l’espoir d’un appel du parquet de Paris.  Hormis cela il devra bien méditer l’adage bien de chez nous disant  que «le cupide dort toujours dehors».

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