Fair-play financier : Le président de l'O Lyon Aulas met en garde contre «la communication géopolitique»

Publié par DKnews le 05-09-2017, 16h53 | 31

Le président du club français de l'Olympique lyonnais, Jean-Michel Aulas, qui appelle à une application «ferme» du fair-play financier concernant le Paris SG, a mis en garde mardi contre «la communication géopolitique» qui ne doit «pas prendre le pas sur la gestion des clubs».

«Il faut aussi faire attention que la communication géopolitique ne vienne pas prendre le pas sur l'investissement et la gestion des clubs», a ainsi martelé Aulas, visant ainsi directement le Qatar qui a investi dans le PSG via un fonds souverain.

«Il faut aussi probablement faire en sorte que l'investissement fait par les clubs le soit sous forme de fonds propres et d'augmentation de capital et non pas de participation sous forme de subventions qu'elles soient d'Etats ou d'organismes qui ne sont pas directement des investisseurs dans le football», a détaillé le patron de l'OL.

Après l'ouverture vendredi par l'UEFA d'une enquête sur le Paris SG après les transferts records du Brésilien Neymar et de Kylian Mbappé, Aulas a assuré faire «totalement confiance à l'UEFA qui a su mettre en place un fair-play financier qui a eu des effets très positifs».

«Il ne faut pas qu'on perde en quelques semaines ce qu'on a mis des années à mettre en place», a ajouté le président lyonnais, en marge de l'assemblée générale de l'Association des clubs européens (ECA) organisée à Genève.

Il faut que «tout cet investissement soit régulé pour permettre aux clubs d'avoir une compétition saine», a-t-il insisté, précisant que le Paris SG «n'est pas dans toutes les bouches mais au moins dans toutes les pensées» pendant cette AG de l'ECA.

Aulas préconise «aussi à un moment donné (de) plafonner les masses salariales».
Le président du PSG, Nasser Al-Khelaïfi, était également présent mais n'a pas souhaité répondre aux questions des journalistes.

Lundi, le président de l'UEFA, le Slovène Aleksander Ceferin, a de nouveau fait preuve de fermeté, estimant que son instance doit garantir que les règles du fair-play financier «soient respectées» et rappelant que «personne n'est au-dessus des lois».