USA : Des études montrent que l'espérance de vie est améliorée par un régime riche en graisse et pauvre en sucre

Publié par DKnews le 06-09-2017, 15h18 | 27

Un régime alimentaire cétogène, riche en graisse et très pauvre en glucide, a nettement amélioré la mémoire et la vigueur physique de souris vieillissantes, prolongeant même leur vie, selon deux études menées indépendamment qui pourraient offrir de nouvelles pistes sur le vieillissement humain.

Une diète comme le régime Keto suscite de l'intérêt pour les possibilités qu'elle offre de perdre du poids. Les milieux sportifs s'y intéressent pour améliorer les performances des athlètes.
Quand l'apport en glucides est fortement réduit, l'organisme se met en état de cétose, qui consiste à brûler sa propre graisse pour produire de l'énergie.

Ces derniers travaux sur le régime cétogène, publiés mardi dans la revue Cell Metabolism, suscitent «l'espoir de pouvoir accroître le nombre d'années en bonne santé chez les humains», estiment les chercheurs, soulignant qu'il faut encore mener de nombreuses études cliniques. Les rongeurs dans les deux études ont suivi trois régimes alimentaires différents dont un cétogène à partir d'un an, ce qui correspond à l'âge moyen chez l'homme.

Les souris dans les deux expériences ont été testés à différents âges pour évaluer leurs capacités de mémorisation et d'apprentissage dans des labyrinthes ainsi que leur sens de l'équilibre sur des barres et leur résistance physique dans des roues d'exercice.

D'autres tests des fonctions cardiaques et des changements génétiques ont révélé que le régime cétogène produisait des effets physiologiques similaires au jeûne et de l'exercice physique. «Si nous avions une meilleure idée des mécanismes biologiques anti-âge actionnés par le régime cétogène cela ouvrirait la voie au développement d'une simple molécule permettant d'induire les mêmes effets», explique le professeur Ramsey.

Ces chercheurs notent que le régime cétogène est compliqué à suivre avec des effets potentiellement néfastes.»Ces deux recherches sont importantes pour faire avancer notre compréhension du rôle des différents nutriments sur la santé et la longévité», juge Ilaria Bellantuono, professeur de gérontologie à l'Université de Sheffield au Royaume-Uni qui n'a pas participé à ces travaux.Mais, ajoute-t-il, les résultats «devraient êtreinterprétés avec beaucoup de prudence... car les souris ont un métabolisme différent».