Le ministre des Moudjahidine, Tayeb Zitouni l’a affirmé : «La résistance de Bennacer Benchohra face au colonialisme, un exemple de dévouement pour le pays»

Publié par DKnews le 06-09-2017, 17h03 | 95

Le ministre des Moudjahidine, Tayeb Zitouni, a affirmé mardi à Alger que le parcours de lutte du chef de la résistance, Bennacer Benchohra «est et demeurera un exemple de dévouement pour le pays et un modèle éloquent de haut sens de responsabilité», confirmé par sa participation active dans plusieurs résistance populaire déclenchée contre le colonisateur français à travers tout le territoire national.

M. Zitouni, qui présidait l'ouverture d'une conférence organisée au musée d'El Moudjahid à l'occasion du 166e anniversaire de la résistance menée par Bennacer Benchohra à Laghouat, a mis en avant les différentes étapes de lutte qu'a dirigée le résistant contre le colonisateur français, outre sa participation à d'autres résistances à l'instar de la révolution de Ouled Sidi Chikh à El Biadh, celle d'El Mokrani en Kabylie et une autre de Cherif Ben Abdellah à Ouargla.

Cependant, Bennacer Benchohra «n'a pas suscité suffisamment d'intérêt auprès des historiens et ceux qui s'intéressent à l'histoire nationale», a souligné le ministre qui a mis l'accent sur «l'impératif de pallier cette lacune» à travers «la vulgarisation de la lutte de ce héro dans les pages de l'histoire». Bennacer Benchohra ou «le marin du désert» est né en 1804.

Son père et son grand père étaient les chefs de la tribu «Arb'ae». Il débuta son combat à la fin de l'année 1846 et fut arrêté à Mascara qu'il quitta en cachette. Il rejoignit Cherif Ben Abdellah à Ouargla et agit en coordination avec lui pour déclencher la résistance.

Après une rude bataille et la mort du commandant Moron et du général Puscarine, Bennacer Benchohra fut obligé de se déplacer à El Menia et Ain Salah où il incita les Chaabna et les Touaregs à la bataille.

Il rejoignit Bouchoucha à Tougourt puis l'Emir Mahieddine fils de l'Emir Abdelkader. Il participa également à la résistance d'El Mokrani et de Cheikh El Haddad. Trois décennies de lutte passées, il se réfugia dans les frontières tunisiennes en poursuivant son combat contre les forces de l'occupant français jusqu'à ce que le Bey de Tunis l'oblige à quitter le territoire tunisien. Il se rendit à Beyrouth puis à Damas où il mourut en 1884.