Tout doux sur les brûlures

Publié par DKnews le 08-09-2017, 15h01 | 1499

Accident de barbecue ou gigot à la sortie du four, repassage qui tourne mal ou cheville effleurant le pot d’échappement du scooter: les brûlures s’invitent dans notre vie plus souvent qu’à leur tour. Règles à connaître en cas d’urgence.

Qu’entend-on par «brûlure superficielle» ?

Comme un léger coup de soleil, une brûlure superficielle, ou du premier degré, n’affecte que l’épiderme, donc la surface de la peau. Elle n’est plus qu’un mauvais souvenir au bout de cinq ou six jours même si, sur le moment, on éprouve une sensation de chaleur, de sécheresse, de tension et surtout de douleur. La peau est rouge et inflammatoire. Pour se soigner, on peut se débrouiller seul. S’il n’y a pas d’amélioration au bout de sept jours, il faut voir un médecin illico.

Et s’il y a des cloques ?

Elles attestent d’une brûlure du second degré. Si leur surface est inférieure à la paume de la main, elles guériront en dix à quinze jours. Une brûlure du second degré profond, ce n’est pas la même chose : le derme est atteint. Il a alors une couleur blanc-rose et la surface atteinte est supérieure à la paume de la main. Une consultation est indispensable.

Le troisième degré, c’est beaucoup plus grave ?

Oui, et il faut contacter les urgences au plus vite. La peau est parcheminée, durcie, inerte, parfois noire. Les terminaisons nerveuses étant atteintes, cela ne fait même plus mal. Et c’est paradoxalement cet élément qui est très préoccupant. Il faut aussi consulter rapidement si la zone atteinte dépasse 1 % de la surface corporelle (équivalent de la paume de la main), surtout chez l’enfant et la personne âgée. Idem pour toute brûlure au niveau des yeux, du visage, des organes génitaux, des pieds et des plis de flexion. La fièvre peut aussi signer un début d’infection.

Quels sont les premiers réflexes à avoir ?

Le rafraîchissement immédiat permet de limiter l’extension de la brûlure.
Le plus simple ? L’eau du robinet. Place à la «règle des trois 15» : ruissellement d’eau froide (à 15 °C), à 15 cm de la lésion durant 15 ¬minutes. Après avoir séché délicatement en tamponnant, il faut nettoyer la lésion avec un antiseptique incolore et non piquant, puis appliquer une pommade apaisante et recouvrir d’une bande de gaze. Penser à retirer les vêtements du membre brûlé, sauf s’ils collent à la plaie, ainsi que les bagues et bracelets qui pourraient gêner en cas de gonflement.

Que faut-il éviter ?

D’abord, le coton hydrophile, qui laisse ses fibres sur la brûlure, et les antiseptiques alcoolisés ou -camphrés. Pas d’éosine qui masque l’évolution, ni de remède de grand-mère : huile, beurre, vinaigre, pomme de terre ou dentifrice. Il ne faut ni percer la cloque sous peine d’infection, ni exposer la zone atteinte au soleil dans les deux à trois mois qui suivent.
 
Les précautions au quotidien

•Contrôler la température de l’eau chaude au robinet : un mitigeur, c’est mieux.
•Tourner le manche des casseroles ou des poêles vers l’intérieur de la cuisinière.
•Interdire aux enfants de chahuter dans la cuisine : ce n’est pas un terrain de jeu !
•Ne pas laisser les petits sans surveillance.

•Protéger la cheminée avec un pare-feu.
•Débrancher systématiquement le fer après chaque séance de repassage.
•Ne pas verser d’eau dans un récipient contenant de l’huile chaude.