Culture

Rentrée littéraire en France : Ce n’est pas la joie

Publié par Cherbal E-M le 15-09-2017, 16h18 | 49
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La rentrée littéraire ne semble pas se présenter sous les meilleurs auspices cette année en France.
« L’événement, rituel, mobilise chaque année tous les acteurs de la chaîne du livre pendant des mois avec, en ligne de mire, dans le prolongement des prix de novembre, les fêtes de fin d’année, écrit le site du  journal lemonde.fr précisant que les « titres de la rentrée littéraire ¬génèrent ainsi, en moyenne, 18 % des ventes de fiction en grand ¬format, selon l’institut GfK.

» De tradition, les observateurs reconnaissent que les années d’élections n’ont jamais constitué un bon cru pour le livre français.

Mais pas que ca puisque les indicateurs fournis sur la filière du livre en France, loin de pousser à l’alarmisme, révèlent une déconfiture de pans entiers de la chaîne économique du livre.
«Le contexte présente un aspect classique : on vérifie seulement, une fois de plus, que les années électorales ne sont pas favorables à la littérature» indique le professeur de sciences de l’information et de la communication à Paris 13, Bertrand Legendre spécialiste de l’édition, sur les colonnes du site lemonde.fr.

Le constat est que les ventes de livres connaissent une régression : « Cela fait désormais un semestre que les ventes de livres s’inscrivent en repli mois après mois à un an d’intervalle.
Par conséquent, la tendance annuelle se dégrade également et atteint – 2 %, son plus mauvais score», note l’hebdomadaire professionnel Livres Hebdo dans un texte publié début août,  repris par lemonde.fr.

A cette morosité vient s’ajouter un autre constat issu d’une étude publiée par le Bureau d’analyse sociétale pour une information citoyenne (Basic) qui a fouiné dans le détail le « chemin que parcourt un livre, des forêts d’eucalyptus jusqu’à notre table de chevet », selon les termes utilisés par le site www.bastag.net qui est revenu sur ce document mis en ligne le 12 septembre.

D’après les conclusions de cette étude, il y a une grande partie des livres imprimés qui part en pure perte ; « chaque année, plus d’un livre imprimé sur quatre est détruit sans jamais avoir été lu, constate ce site ajoutant que cela équivaut  à «  environ 142 millions de romans, d’essais ou de récits (pour l’année 2015).

Un beau gaspillage.»

L‘étude a surtout pointé ce qu’elle qualifie de ‘’coûts cachés’’ qui ne sont pas à la charge des bénéficiaires de la manne du livre mais sont supportés par la collectivité.

 Dans cette rubrique, les auteurs de l’étude évoquent des couts sociétaux induits  par « la production de bois, de pâte à papier puis de papier, avant même que le livre ne soit imprimé » souligne ce site poursuivant que  « La France importe la majeure partie de la pâte à papier qu’elle consomme, principalement du Brésil.

» Le poids de ces couts est estimé à « environ 9 % du prix final du livre, au même niveau que la rémunération de l’auteur qui l’a rédigé », indique le site qui pointe d’autres pressions subies par les opérateurs de la chaine du livre, notamment les « fabricants de pâtes à papier, les papetiers et les imprimeurs », touchés par la déstructuration de la filière économique du livre.

 Alors que l’industrie papetière perd un emploi sur trois depuis les années 2000, les imprimeries ont également perdu pas moins de 10000 emplois entre 2009 et 2014, selon le Basic  qui constate ainsi qu’’’entre 25% et 40% des titres vendus en France sont désormais imprimés à l’étranger, d’abord en Italie, en Espagne et en Chine’’ note le même site.

Le secteur de ‘édition reste dominé en France par trois grands groupes : « en 2014, trois groupes – Hachette Livre (appartenant à Lagardère), Editis (Grupo Planeta) et Madrigall (qui détient Flammarion et Gallimard) – se partageaient ainsi 57 % du chiffre d’affaires du secteur » relève l’étude.

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