Santé

Le syndrome du canal carpien en 5 questions

Publié par DKnews le 17-09-2017, 15h17 | 231
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Vous souffrez de fourmillements qui apparaissent dans les trois premiers doigts de la main. Une douleur lancinante vous réveille la nuit. Vous avez du mal à vous servir de votre pouce comme d'une pince…  vous souffrez peut-être du syndrome du canal carpien.  Un trouble lié à la compression d'un nerf au niveau du poignet. Quelles sont les solutions ?

Quelles sont les personnes à risque ?

Le syndrome du canal carpien est une affection relativement fréquente en France. Chaque année, en France, un peu plus de 150 000 personnes sont opérées pour ce syndrome. Il touche généralement les personnes de plus de 50 ans et les femmes ont trois fois de risques d'en souffrir que les hommes, vraisemblablement parce que leur canal carpien des femmes, une sorte de petit tunnel situé à la face antérieure du poignet qui contient le nerf médian et des ligaments, est plus étroit que celui des hommes.

Les personnes qui souffrent de diabète ou de certains désordres métaboliques sont également plus à risque car leur maladie touche directement les nerfs et les rend plus sensibles à la compression. Enfin, la grossesse favorise aussi l'apparition de ce syndrome mais il régresse après l'accouchement pour ne récidiver que lors des grossesses ultérieures.

Quelles sont les causes ?

Le plus souvent, le syndrome du canal carpien survient sans qu'aucune cause ne soit identifiée. On parle alors de « syndrome du canal carpien idiopathique ». Mais certains facteurs favorisant la compression du nerf médian au niveau du canal carpien sont parfois identifiés :

- des facteurs hormonaux ou métaboliques (la grossesse, le diabète, une hypothyroïdie…) ;
- des mouvements répétés liés à certaines activités de loisirs (bricolage, jardinage, activité sportive...) ;
- une profession qui nécessite des mouvements répétés et rapides  de « flexion-extension » du poignet (conduite automobile, travail sur un clavier avec les poignets posés sur le rebord, conditionnement, emballage…)  ou encore, les professions qui exposent aux vibrations. Le syndrome du canal carpien est en effet l'une des maladies professionnelles les plus fréquentes dans la plupart des pays européens, ainsi qu'aux États-Unis et au Canada.

Comment se fait le diagnostic ?

Le diagnostic du syndrome du canal carpien et le traitement précoces sont importants pour éviter des dommages irréversibles du nerf médian.

En l'absence de traitement, les lésions du nerf peuvent en effet parfois s'aggraver et des troubles de la sensibilité tactile) et de la motricité peuvent apparaître. Dans un premier temps, le médecin observe le poignet (gonflement, décoloration, chaleur), et teste les doigts ainsi que les muscles à la base de la main. Avec ces tests dits « de provocation», le médecin cherche à reproduire les symptômes et évaluer la gravité de l'atteinte, ce qui va influer sur le choix du traitement.

Parfois, le médecin peut juger utile de poursuivre son investigation et prescrire une radio (pour vérifier le rétrécissement du canal carpien), une échographie pour voir l'éventuelle  altération du mouvement du nerf médian ou un électromyogramme (EMG) qui mesure, à l'aide d'électrodes placées sur le trajet du nerf médian, la transmission de l'influx nerveux.

Peut-on éviter l’opération ?

Dans un texte datant de 2012, les experts de la Haute autorité de santé (HAS) recommandent  d'opérer sans attendre les syndromes du canal carpien les plus graves (avec atteintes motrice) mais bien avant l'opération, différentes stratégies thérapeutiques peuvent être envisagées :
- la prise d'antalgiques et d'anti-inflammatoires ;

- le port d'une orthèse, c'est-à-dire d'une attelle que l'on place autour du poignet et de l'avant-bras durant la nuit afin de mettre la main au repos et de diminuer les contraintes au niveau du canal carpien. Cette attelle est généralement remboursée en partie par la sécurité sociale ;
- l'infiltration de corticoïdes dans le canal carpien.

La récidive est-elle possible ?

La persistance ou la réapparition des symptômes après un traitement par infiltration n’est pas à proprement parler une récidive. C’est tout simplement le signe que le patient n’a d’autre recours que l’opération chirurgicale.

Cette opération consiste à fendre l’épais ligament qui ferme le canal carpien pour faire baisser la pression et libérer le nerf. Il existe deux techniques réalisables en structure de chirurgie ambulatoire (le malade est admis le matin dans l'établissement chirurgical, opéré dans la journée et sort le soir même de l'intervention). Elles se pratiquent toutes deux sous anesthésie locorégionale.

Ces opérations donnent des résultats spectaculaires et les récidives sont extrêmement rares. Les syndromes récidivants réapparaissent, la plupart du temps, après au moins 3 mois d’accalmie (voire plusieurs années).

La cause la plus fréquente est une fibrose secondaire (c’est-à-dire une destruction partielle des tissus lors de la cicatrisation) qui empêche le glissement du nerf médian lors des mouvements du poignet et des doigts. Dans ce cas, le médecin n’envisage pas forcément une nouvelle intervention chirurgicale. Mais il prescrit des antalgiques accompagnés, parfois, de soins apaisants.

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