France : La France renoue avec la contestation sociale, les routiers entrent en scène

Publié par DKnews le 18-09-2017, 15h16 | 29

La France a renoué lundi avec la vague de  contestation sociale, avec des rassemblements ou barrages filtrants à Paris et en régions des routiers, opposés à la réforme du Code du travail ayant fait l’objet d’ordonnances.

Plus d’une centaine de routiers, affiliés aux syndicats CFDT   (Confédération française démocratique du travail) et CFTC (Confédération   française des travailleurs chrétiens), se sont rassemblés lundi à Paris   près du ministère du Travail pour dénoncer les ordonnances qui, selon eux,   affectent particulièrement le secteur routier.

A une semaine du premier mouvement de contestation depuis l’élection   d’Emmanuel Macron à la présidence, en mai dernier, qui drainé plusieurs   milliers de manifestants dans différentes villes de France, les routiers   ont voulu donner  un coup de semonce  

Pour le président de la CFTC-Transport, Thierry Douine, «c'est un coup de   semonce pour dire au gouvernement de bien faire attention», ajoutant dans   une déclaration à la presse qu’il y a d'autres réformes qui se profilent,   la réforme des retraites risque aussi de nous impacter de plein fouet.  Il a prévenu que le mouvement pourrait «se durcir en fonction des   nouvelles réformes».

En signant des ordonnances sur la réforme du Code de travail, le président   Macron a souhaité que le nouveau texte soit applicable dès cet automne.

La loi de travail, qui reprend les promesses du candidat Macron, préconise   entre autres le plafonnement de certaines indemnités, la fusion des   instances représentatives du personnel dans les entreprises, la réforme du   compte pénibilité et une place accrue à l'accord d'entreprise.

Le secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez avait estimé que «c'est   une loi qui donne les pleins pouvoirs aux employeurs», alors que le   patronat voit en ce code un outil pour «déverrouiller la peur d'embaucher».

On signale que des routiers ont érigé des barrages filtrants sur   l’autoroute A4 menant à Paris générant des bouchons, alors que d’autres ont   manifesté tôt le matin à une station de péage sur l'autoroute A7 au sud de   Lyon, distribuant des tracts aux automobilistes.

Par ailleurs, l’Union nationale des syndicats autonomes (Unsa-ferroviaire)   a appelé lundi les cheminots à se mobiliser pour la journée de jeudi, par   la grève et des manifestations, contre la réforme du Code du travail.  Ce syndicat rejoigne les appels de la CGT et de l’Union syndicale   Solidaires (SUD).

 «En responsabilité, la signature des ordonnances étant prévue le 22   septembre, l'Unsa-Ferroviaire appelle à riposter en s'inscrivant dans la   mobilisation sous toutes ses formes (grève, manifestation...) pour la   journée du jeudi 21 septembre afin de peser sur les futurs décrets», a-t-il   indiqué dans un communiqué.

L’Unsa-ferroviaire, par cette contestation, veut éviter «l'émergence d'un   dialogue social à sens unique et sous contrainte qui sera générateur de   conflits et de régressions sociales».
Au cours du premier mouvement de contestation, mardi dernier, le transport   ferroviaire a été perturbé, avec entre 50 et 80% des trains en circulation   sur les lignes de banlieue parisienne, rappelle-t-on.

Même en rangs dispersés, les syndicats des travailleurs veulent bloquer   cette réforme que le gouvernement compte l’appliquer avant la fin de ce   mois.

C’est ainsi qu’un appel a été lancé pour une manifestation nationale   le 25 septembre dans toutes les villes en France, avec la participation de   partis politiques de la gauche, et une grève des transports   reconductible.