Atelier sur l'accès aux ressources génétiques et le partage équitable

Publié par DKnews le 20-09-2017, 18h52 | 28

La Direction générale des forêts (DGF) a  organisé mercredi à Alger le premier atelier national sur la Revue du cadre législatif et institutionnel sur le Protocole de Nagoya portant sur l'Accès  aux ressources génétiques et le partage juste et équitable des avantages  découlant de leur utilisation (APA), en présence d'experts internationaux  et nationaux, des représentants de 15 départements ministériels concernés,  des universitaires et des centres de recherches.

S'exprimant lors de cette rencontre, la directrice du projet APA en  Algérie, Mme Assia Azzi, a indiqué que l'objectif de cet atelier, qui  intervient après l'atelier national de lancement du projet tenu en 2016,  visait à ouvrir un large dialogue national et une concertation avec les  représentants désignés de l'ensemble des parties prenantes, départements  ministériels, instituts et centres de recherche, sur la révision du cadre  législatif et institutionnel du projet APA en Algérie, en éclairant les 

participants sur les objectifs et résultats escomptés du projet en question.

Mme Azzi a expliqué que le Protocole de Nagoya sur l'accès aux ressources  génétiques et le partage juste et équitable de ces avantages avait été  adopté en 2010 pendant la conférence des parties COP 10 à Nagoya (Japon)  sur la diversité biologique.

"L'APA qui prend en charge l'un des trois piliers de la convention sur la  diversité biologique a pour objectif de mettre fin à la bio-piraterie des  ressources génétiques grâce à une réglementation internationale adéquate de  nature à superviser les échanges et à codifier le travail de recherche scientifique et commercialisation des procédés d'exploitation mis en  place", a-t-elle expliqué.

 

Lancé par le ministère de l'Agriculture, du développement rural et de  la  pêche, ce projet fiancé par le Fonds pour l'investissement mondial (FEM) et  le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) offre des  perspectives concrètes pour la conservation et la valorisation de la diversité biologique, et représente également un jeu de taille pour les pays africains et ceux du Proche-Orient.

 

Les intervenants à cet atelier ont expliqué que la Convention sur la  diversité biologique (CDB) reposait sur trois objectifs essentiels, à  savoir la conservation de la diversité biologique, l'utilisation durable de  ses éléments et le partage juste et équitable des avantages découlant de  l'utilisation des ressources génétiques qui constitue un pas de géant fait  par la communauté internationale dans la perspective d'opérationnalisation  de cet objectif.

Pour sa part, le représentant du PNUD, M. Edwine Carrie, a indiqué que les  résultats attendus de cet atelier visaient une meilleure compréhension par  les participants du projet, de ses objectifs et des résultats escomptés.

Il a affirmé que la compilation des suggestions des options et approches  proposées par les participants en vue de l'exploitation adéquate des  recommandations des études préliminaires sur la revue du cadre législatif  et institutionnel de l'APA figurait parmi les résultats attendus.

Intervenant lors de cette rencontre, le directeur de l'Environnement et du  développement durable auprès du ministère des Affaires étrangères, M.  Belkas Djihaddedine, a relevé la nécessité de passer en revue le cadre  législatif et institutionnel actuel et faire ressortir les lacunes en vue  de la proposition d'un nouveau cadre plus adapté et susceptible de  conserver et de valoriser les ressources génétiques en conformité avec le  Protocole de Nagoya.

A noter que l'Algérie est engagée dans la mise en œuvre de l'objectif 3 de  la CDB et du Protocole de Nagoya. Cet engagement a été matérialisé par  l'adoption de la loi 14-07 du 2017 relative aux ressources biologiques, qui  n'est pas encore entrée en vigueur en raison de l'absence des textes d'application.

 

 

Le PNUD et le FEM comptent soutenir l'Algérie dans la mise en œuvre du  Protocole de Nagoya, et plus spécifiquement au développement d'un cadre  légal et institutionnel national conforme aux exigences de ce Protocole.