Un groupe de réflexion a été mis en place au ministère du Commerce pour étudier un cadre réglementaire devant régir l'activité de la franchise en Algérie, a indiqué, mercredi à Oran, le directeur général de la régulation et de l’organisation des activités auprès de cette tutelle.
S'exprimant à la presse en marge d’une journée d'information sur la franchise, organisée à la Chambre de commerce et d'industrie d'Oran, Ait Abderrahmane Abdelaziz a souligné que les textes actuels de loi algérienne ne s'opposent pas à la franchise, toutefois, "Il n'existe pas un texte clair pour encadrer cette activité qui commence réellement à se faire connaître en Algérie", a-t-il précisé.
"A ce propos, un groupe de réflexion a été mis en place au niveau du ministère du commerce pour voir de quelle manière nous pouvons encadrer cette activité, soit par une loi ou un texte réglementaire", a fait savoir le même responsable, soulignant que la franchise existe déjà en Algérie mais il faudrait qu'elle soit réglementée pour pouvoir se développer, a-t-il estimé.
Cette réflexion englobe également d'autres partenaires, en l'occurrence le ministère de l'industrie, les associations professionnelles et les opérateurs économiques qui devront, eux aussi, proposer leurs visions du cadre réglementaires qui devrait réguler cette activité.
La franchise est un accord commercial par lequel une entreprise industrielle, commerciale ou de services, appelée franchiseur, s’engage à fournir à une autre entreprise dite franchisée, sa marque en contrepartie d’une rémunération.
L’entreprise franchisée prend en charge, en fonction d’un cahier des charges, la distribution de la marque en utilisant ses propres locaux et son propre capital. Le franchiseur gagne avec sa marque distribuée à grande échelle et le franchisé gagne aussi en profitant des ventes d’une marque connue et du savoir-faire assuré à travers des formations continues offertes par le franchiseur, a-t-on expliqué.
Pour M. Ait Abderrahmane, la franchise représente une véritable source de savoir-faire et de technologie pour les pays hôtes et qu’en dépit des avantages qu’elle peut procurer, en matière de lutte contre la contrefaçon et le marché informel, de création d’emplois, de mise à niveau du capital humain, ce mode de partenariat n’est pas encore développé en Algérie.
Dans ce cadre, il a ajouté qu'avec un cadre juridique et un climat des affaires adaptés, "la franchise devra connaître un avenir meilleur".
"Nous avons beaucoup de marques algériennes principalement dans les boissons gazeuses et des jus qui émergent et s’exportent même, mais les fabricants n'ont jamais pensé à créer leurs propres réseaux et à faire de la franchise. Nous allons militer pour que ça arrive le plus tôt possible", a assuré le même responsable.
Pour Marianne Guérin-McManus, représentante du département américain du commerce en Algérie, la franchise est un outil important pour le développement de l'économie et de création d'emplois mais aussi un moyen de retenir les capitaux dans le pays .
La franchise constitue non seulement un pourvoyeur d’emplois stables mais aussi un outil privilégié de transparence et de lutte contre le marché informel et de la contrefaçon, a-t-elle encore souligné.
Elle a précisé, à cet effet, que ce séminaire fait partie d'une série de rencontres, organisés par le Ministère du commerce algérien et le département Américain du commerce pour vulgariser ce concept de franchise et asseoir les bases de cette activité en Algérie.