La commission électorale supervisant le référendum sur l'indépendance du Kurdistan irakien a déclaré mardi que 93% des Kurdes irakiens étaient en faveur de cette indépendance, selon les résultats préliminaires.
Cette consultation, une décision unilatérale prise par le leader kurde irakien, Massoud Barzani, s'est tenue la vaelle non seulement dans cette région autonome du nord de l'Irak --qui comprend les provinces d'Erbil, Souleimaniyeh et Dohouk--, mais aussi dans des zones que se disputent les Kurdes et le gouvernement central. Elle a eu lieu en dépit des appels répétés de plusieurs pays à annuler ou repousser le scrutin.
La tenue du référendum d'indépendance par les autorités du Kurdistan irakien a été vivement dénoncée par Baghdad et par les pays voisins, qui ont promis des «mesures de représailles».
La Turquie, l'Iran et l'Irak ont appelé jeudi dernier les autorités du Kurdistan irakien à annuler le référendum faute de quoi ils envisageront de se concerter sur des mesures de rétorsion.
La Turquie, où vivent quelque 15 millions de Kurdes, redoute que la création d'un Etat kurde à sa frontière ne fasse tache d'huile.
Le président turc Recep Tayyip Erdogan a qualifié le référendum d'indépendance de «trahison» envers la Turquie.
