Mali : des sanctions pourraient être instaurées contre ceux qui entravent l'application de l'accord de paix

Publié par DKnews le 29-09-2017, 15h45 | 14

Des sanctions pourraient être imposées à ceux qui font obstacle à la réalisation de progrès dans la mise en œuvre de l'accord pour la paix et la réconciliation au Mali, issu du processus d'Alger, a annoncé jeudi l'Union européenne (UE).

"Le Conseil a transposé en actes juridiques les dispositions de la résolution du Conseil de sécurité des Nations Unies 2374 (2017) qui permet d'imposer des sanctions à ceux qui bloquent activement les progrès dans la mise en œuvre de l'accord pour la paix et la réconciliation au Mali signé en 2015", a indiqué le Conseil de l'UE, qui représente les 28 Etats membres, dans un communiqué.

Le 5 septembre, le Conseil de sécurité de l'ONU a adopté, à l'unanimité, une résolution qui crée un régime de sanctions visant à punir les personnes jugées coupables d'entraves au processus de paix et de réconciliation entamé au Mali en 2015 et dont les "avancées réalisées jusqu'à présent" sont, selon lui, mises en "péril".

Les individus et les entités qui seront identifiés par un comité des sanctions des Nations unies, lequel sera secondé par un groupe d'experts, seront tenus pour responsables des activités ou politiques faisant peser une menace sur la paix, la sécurité ou la stabilité au Mali, a prévenu l'UE.

Les sanctions qui pourraient être décrétées vont de l'interdiction de voyager aux gel d'avoirs pour toute personne ou entités se rendant coupables de participation à des hostilités en violation de l'accord pour la paix et la réconciliation au Mali ou à des attaques contre les institutions et les forces de défense et de sécurité maliennes, mais aussi contre les forces internationales, y compris les casques bleus de la MINUSMA, la force conjointe du groupe de cinq pays du Sahel (G5-Sahel) et les missions de l'UE et des forces françaises, a expliqué l'UE.

"L'adoption par le Conseil de sécurité de la résolution 2374 établissant un régime de sanctions ciblé sur les personnes faisant peser une menace sur l'accord de paix au Mali constitue un élément important et bienvenu pour préserver cet accord", avaient indiqué les services diplomatiques de la haute représentante de l'UE pour les Affaires étrangères, Federica Mogherini, dans une déclaration.

L'UE s'est dite, d'ailleurs, "prête" à soutenir la mise en œuvre rapide de la résolution de l'ONU, assurant qu'elle continuera à "travailler ensemble, avec le Mali, pour soutenir la paix, la stabilité et le développement du pays, afin de permettre aux maliens et aux habitants de la région de vivre en paix".