Gaz de schiste : L'engagement du Gouvernement à ne rien entreprendre au détriment de la santé du citoyen est «clair et total»

Publié par DKnews le 10-10-2017, 18h38 | 30

La ministre de l'Environnement et des Energies renouvelables, Mme Fatma Zohra Zerouati, a réitéré lundi à Alger l'engagement «clair et total» du Gouvernement concernant la relance du projet d'exploitation du gaz de schiste, rassurant que rien ne sera entrepris au détriment de la santé du citoyen et de l'environnement.

«L'engagement du Gouvernement est clair: rien ne sera entrepris au détriment de la santé du citoyen et de l'environnement», a affirmé Mme Zerouati lors d'une conférence de presse à l'occasion de l'ouverture du 2ème Salon international de la récupération et valorisation des déchets au sujet des risques éventuels de l'exploitation du gaz de schiste sur l'environnement et la santé et des mises en garde d'experts.

Soulignant qu'il n'y a «aucune crainte» pour les Algériens, notamment les habitants du Sud», la ministre s'est interrogée «comment peut on penser qu'un pays qui offre l'accès gratuit à l'éducation et à la santé et assure autant de transferts sociaux puisse mettre la vie des gens en danger?» et «qui sont ces experts?» a poursuivi le ministre au sujet de ceux qui mettent en garde contre l'exploitation du gaz de schiste.

Réitérant l'engagement total du Gouvernement à ce sujet, elle a indiqué que son département «contrôle, accompagne et suit de près l'ensemble des projets» en vue de prévenir tout risque possible pour la santé du citoyen et pour l'environnement. «Nous ne voulons pas que ce dossier soit exploité pour jeter le citoyens dans les dédales techniques et créer la confusion», appelant à faire preuve de responsabilité.

Les services du Premier ministre ont affirmé jeudi sur leur site électronique que la relance du projet d'exploitation du gaz de schiste sera accompagnée d'explications et de précisions envers l'opinion nationale et de dialogue avec les populations des régions concernées et que rien ne sera entrepris en mettant en danger la santé des Algériens.

Lors de sa visite dimanche dernier au pôle pétrochimique d’Arzew, le Premier ministre, M. Ahmed Ouyahia, avait souligné la nécessité d’investir dans le gaz du schiste eu égard aux énormes gisements dont dispose le pays.

Pour sa part, le ministre de l'Energie, Mustapha Guitouni, avait déclaré récemment à l'APS que le dossier du gaz du schiste était encore au stade d'étude et sera traité d'une manière «convenable» à l'instar de ce qui se fait dans les autres pays.

Recyclage de déchets: de «l'environnemental» à l'exploitation économique

La ministre de l'Environnement a indiqué que le recyclage et la valorisation des déchets n'était plus une question environnementale mais une activité économique à même de générer des ressources financières avoisinant les 38 milliards de dinars par an, et de créer de nombreuses opportunités d'emploi directes et indirectes (plus de 7000 postes).

Elle a appelé à exploiter les opportunités d'investissement dans le domaine de la récupération, du recyclage et de la valorisation des déchets industriels et à faciliter l'octroie de crédit aux jeunes pour la création d'entreprises pour renforcer le tissus industriel national.

Par ailleurs, la ministre a tiré la sonnette d'alarme quant à la performance, qui demeure faible, des centres d'enfouissement technique (CET), notant que ces derniers n'étaient plus en mesure d'absorber les déchets, notamment au vu de leur durée de vie, a-t-elle dit. Initialement les CET devaient accueillir 5% des déchets, les 95% restant devant être recyclés, a rappelé Mme. Zerouati, avant de souligner les grandes difficultés que rencontrent ces centres, d'autant -a-t-elle ajouté- que nous ne pouvons pas réaliser de nouveaux en raison de leurs couts.

Concernant le Salon international de la récupération et de la valorisation des déchets industriels, la ministre s'est félicité de la participation de 48 entreprises entre locales et étrangères. La Corée du sud est l'invitée d'honneur de la deuxième édition de cette manifestation qui se poursuivra jusqu'au 12 octobre.

Ce salon est une occasion pour les investisseurs d'examiner les opportunités de partenariat dans le domaine de la récupération et de la valorisation des déchets industriels, a ajouté la ministre. Rappelant la responsabilité qui incombe aux citoyens dans la gestion des déchets et la préservation de l'environnement, la ministre a souleva la problématique du non recouvrement par les communes de taxes relatives à l'environnement.

Un marché de près de 300.000 tonnes/an de déchets spéciaux (pneus, huiles usées, batteries, déchets d'équipement électriques et électroniques), existe en Algérie dont 150.000 tonnes sont valorisées et exploitées, selon les organisateurs.