ONU-Mali : L'UNICEF alerte sur l'accentuation de la malnutrition dans les régions tou

Publié par DKnews le 11-10-2017, 15h42 | 26

Le Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF) a averti lundi qu'une crise de la nutrition au Mali, exacerbée par la poursuite de la violence, de l'instabilité et des déplacements, menace la vie de milliers d'enfants.

Selon une enquête 'SMART' menée par l'UNICEF et ses partenaires au Mali, le taux de malnutrition aiguë chez les enfants de moins de cinq ans a atteint des niveaux critiques dans les zones touchées par les conflits à Tombouctou et à Gao, alors que le taux national de malnutrition demeure également très élevé.

Les résultats de l'enquête montrent que le taux de malnutrition aiguë des enfants a atteint 15,7% à Tombouctou et 15,2% à Gao - une augmentation préoccupante du niveau «grave» à celui de «critique» sur l'échelle de classification de l'OMS.

De graves niveaux de malnutrition aiguë ont également été enregistrés dans les régions de Kayes (14,2%) et Taoudéni (14,3%), tandis que le taux national est de 10,7%, selon un communiqué de l'UNICEF. Pour 2018, l'UNICEF estime que 165.000 enfants devraient souffrir d'une malnutrition aiguë sévère au Mali.

Depuis la crise politique et sécurité de 2012 au Mali, la violence et l'instabilité ont entraîné des déplacements de population et une perturbation des services sociaux dans le nord du pays, ce qui a eu un impact néfaste sur l'état nutritionnel des filles et des garçons les plus vulnérables, indique l'UNICEF.

Pour l'UNICEF, il est indispensable d'investir dans les 1.000 premiers jours critiques de la vie des enfants afin de réduire le risque de malnutrition aiguë. Un tel investissement requiert la promotion de pratiques telles que l'allaitement maternel exclusif pendant les six premiers mois et le lavage des mains avec de l'eau propre et du savon, souligne l'agence onusienne.

L'enquête SMART de 2017 a été menée au Mali par l'Institut national de statistique (INSTAT) et le Ministère malien de la santé et de l'hygiène publique, avec l'aide de l'UNICEF, du Programme alimentaire mondial (PAM), de l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et de l'agriculture (FAO) et de l'Organisation mondiale de la santé (OMS).