L'agence spécialisée des Nations Unies sur les technologies de l'information et de la communication (TIC) a déclaré jeudi qu'elle fournissait un soutien technique au Kenya pour l'aider à élaborer des lois sur la cybercriminalité.
Ida Jallow, chargée de programme au Bureau régional Afrique de l'Union internationale des télécommunications (UIT), a affirmé à Nairobi que les projets de loi sur la cybercriminalité et la protection des données sont actuellement soumis au parlement kenyan pour débat.
«Une fois en vigueur, les lois aideront à combattre la menace croissante de la cybercriminalité qui pourrait éroder les gains réalisés par le Kenya dans le secteur des TIC», a déclaré Mme Jallow lors de l'élaboration de la Stratégie nationale de protection de l'enfance en ligne au Kenya.
L'agence onusienne a déjà aidé la Tanzanie à élaborer des lois sur la cybercriminalité et les transactions électroniques.
Mme Jallow a souligné que le Kenya a besoin de lois sur la cybercriminalité en raison de l'utilisation accrue des TIC dans tous les secteurs de la société. L'UIT forme actuellement le pouvoir judiciaire sur les lois sur les TIC car la plupart des officiers de justice ne sont pas familiarisés avec les crimes cybernautiques émergents, y compris les lois sur la protection des enfants en ligne.
Mme Jallow a expliqué que les lois sur la cybercriminalité sont critiques en raison de la nature transnationale de la menace, où les auteurs sont normalement dans des pays différents de ceux des victimes. «Les lois contiennent normalement des dispositions pour encourager la coopération entre les pays», a-t-elle ajouté.
Sammy Itemere, Secrétaire principal au Ministère des TIC, a déclaré que la sécurité en ligne pour les enfants reste une préoccupation essentielle pour le gouvernement kenyan. «Nous reconnaissons tous que l'invention des ordinateurs et des plateformes Internet est l'une des innovations les plus révolutionnaires de l'histoire de l'humanité qui ont transformé la société humaine.
Ce développement a créé une avenue où nos enfants risquent d'être exposés à des contenus inappropriés», a-t-il fait savoir.
