La majorité des Britanniques voterait contre la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne (UE) si un nouveau référendum est organisé, selon un dernier sondage réalisé par YouGov, publié samedi.
Le sondage de YouGov a révélé que seulement 42% des personnes interrogées pensent que le brexit est un «bon choix», contre 47% qui pensent que c'est une «erreur».
C'est le plus grand écart en faveur du maintien britannique au sein de l'UE depuis le référendum du 23 juin 2016. 51,9% des électeurs ont voté pour le brexit lors du référendum.
Depuis, plusieurs sondages ont révélé que certains «regrettaient» ce choix. Le dernier sondage qui a été réalisé avec 1.680 personnes, a également affirmé cette tendance, constatant que 86% de ceux qui ont voté pour le retrait pensent toujours qu'ils avaient pris la bonne décision, alors que 7% ont répondu qu'ils le regrettaient et 7% ont juste déclaré qu'ils ne savaient pas.
Les femmes étaient plus nombreuses à penser que le brexit est un «mauvais choix» pour le Royaume-Uni, selon le sondage et 49% des femmes interrogées estiment que c'est une «erreur» que le pays s’apprête à quitter l’UE, contre 40% qui pensent que c'est une «bonne option».
Par ailleurs, le sondage a révélé que près des deux tiers des personnes interrogées pensent que les négociations entre Londres et Bruxelles, se déroulaient «mal». Le sondage a été considéré par des cadres et députés travaillistes, cités par The Guardian, comme «un autre signe d'un revirement de l'opinion publique sur la question du brexit».
A noter, le parti travailliste est pour le retrait, par respect au résultat du référendum, mais se positionne contre un brexit dur et voudrait que le Royaume-Uni se maintienne dans le marché unique européen.
Le leader du parti, Jeremy Corbyn, avait répondu dernièrement à une question sur son choix s’il devait y avoir un 2 ème référendum, en affirmant qu’il voterait contre le brexit.
La première ministre, Theresa May, a par contre refusé de répondre à la même question, ce qui a été considéré par les partisans du brexit dur, comme «une hésitation» la rendant «inapte» à négocier un brexit dont «elle n’est pas convaincue».
Le dernier sondage est intervenu alors que les négociations entre Londres et Bruxelles sur le retrait britannique de l’UE, prévu en mars 2019, n’ont pas marqués des avancées significatives comme souhaité par les deux parties. Le négociateur en chef de l'UE pour le brexit, Michel Barnier, avait averti cette semaine, alors que les discussions sont à leur 5ème round, sur l»impasse inquiétante» du processus.
Londres veut négocier un accord commercial parallèlement aux conditions de sa sortie, alors que ses 27 partenaires européens insistent pour finaliser d'abord les modalités du divorce.
L’UE refuse également de discuter sur la période de transition que Londres a fixé à 2 ans avant que Londres s'engage à payer la facture de son retrait de l’Union. Le sort des Européens vivant au Royaume-Uni ainsi que les frontières entre l’Irlande et l’Irlande du Nord, sont également des sujets qui bloquent les négociations.
