M’sila : Atelier de reproduction des tableaux du peintre Etienne Dinet à Ain El Melh

Publié par DKnews le 14-10-2017, 17h36 | 501

Des artistes plasticiens de la région de Boussaâda ont participé samedi à Ain El Melh, dans la wilaya de M’sila, à un atelier de reproduction des tableaux du plasticien orientaliste Etienne Dinet, a-t-on constaté.

Cet atelier, intitulé «l’héritage du papillon», en référence à la raison de la venue du peintre Etienne Dinet à Boussaâda en 1884, à la recherche d’un papillon rare au Sud de l’Algérie, a été initié par la direction de la Culture de la wilaya, dans le cadre d’une activité de volontariat culturelle, écologique, sociale et sportive, organisée dans la daïra de Ain El Melh, située à plus de 150 km au sud-ouest de M’sila.

Des œuvres comme «Esclave d'amour et Lumière des yeux», «Une fille de Boussaâda», «Le Printemps des cœurs», «L'air était embrasé» et «Ouled Naïl», constituent le sujet de cet atelier, a détaillé le directeur de la Culture, Rabah Drif, soulignant que c’est la première fois que le public accompagnera les artistes le long du processus de reproduction des tableaux.

Il a ajouté que l’atelier, en live, permettra à la population de la ville d’Ain El Melh d’accéder aux coulisses de la créativité artistique et de se familiariser avec les différentes étapes précédant la présentation d’une œuvre d’art finalisée.

Le musée national Etienne-Dinet de Boussaâda a restitué, au début de l’an 2000, onze toiles signées par ce peintre orientaliste qui étaient exposées dans le musée public national du Bardo, à Alger et celui de Cirta à Constantine, a-t-on noté.

Peintre orientaliste français, Alphonse-Etienne Dinet, devenu Nasreddine Dinet après sa conversion à l’islam, est né le 28 mars 1861 à Paris (France) et décéda le 24 décembre 1929 dans la même ville.

Etienne Dinet fait son premier voyage dans le Sud algérien, en 1884, avec une équipe de savants entomologistes, dans la région de Boussaâda, suivi l’année suivante par un second voyage qui l’a conduit à Laghouat et dans la région du M’zab, avant de s’installer définitivement à Boussaâda en 1905.

Il a parcouru le désert et s’est familiarisé avec les tribus nomades et bédouines, découvrant la tradition arabo-berbère qu’il reflétait à travers ses œuvres artistiques. Le musée national de Boussaâda a été créé et dédié à sa mémoire et à son œuvre en 1993.