La Fédération de France du Front de libération nationale (FLN) a réussi à unifier les rangs des Algériens établis dans ce pays et a grandement contribué au financement de la Révolution grâce aux cotisations de ses adhérents, estimés à 136.000 en 1959, a affirmé, mardi à Alger, le professeur d'histoire, Bachir Medjini.
Lors d'une conférence organisée par le Musée central de l'armée, à l'occasion de la commémoration des massacres du 17 octobre 1961 perpétrés par les autorités françaises contre des Algériens qui manifestaient à Paris en protestation contre le couvre-feu qui leur avait été exclusivement imposé, M. Medjini a indiqué que "l'objectif de la création de la Fédération de France du FLN était d'unifier les Algériens et de financer la Révolution".
Ces objectifs avaient été atteint en témoigne "le nombre des adhérents qui s'élevait en 1959 à 136.000 sur un total de 250.000 algériens", a-t-il poursuivi.
"L'Algérie est le seul pays à avoir réussi à transporter la Révolution sur le territoire de l'ennemi", a rappelé le conférencier, affirmant que les adhérents à la fédération de France ont grandement contribué au financement de la Révolution. La Fédération a également joué un rôle important dans la collecte des armes et la neutralisation des détracteurs de la Révolution et à l'unification des rangs du FLN.
De son côté, le professeur Dahmane Touati a axé son intervention sur les massacres du 17 octobre 1961 perpétrés par la police française contre des Algériens sur ordre du préfet de police, Maurice Papon.
En marge de la conférence, une exposition de livres et de photographies a été organisée sur les massacres du 17 octobre 1961 avec l'inauguration d'une maquette de la Seine (Paris), fleuve ou des centaines d'Algériens ont été jetés lors de ces manifestations.