Le cancer du cerveau, qui ne figurait pas il y a quelques années au registre d'Oran de cette pathologie, est devenu plus fréquent, notamment chez les hommes, apprend-on du chef d’unité de bio-statistiques et d’information sanitaire au niveau du service d’épidémiologie du CHU d’Oran.
Alors que les tumeurs du cerveau n’apparaissaient pas du tout parmi les 10 cancers les plus fréquents, les statistiques montrent qu’il ne cesse de gagner du terrain chez les hommes notamment occupant, en 2015, la quatrième position chez cette catégorie, alors qu’il était 7ème en 2014, indique Pr. Fatima Ammour dans un entretien à l’APS.
En effet, les hommes sont les plus touchés par ce cancer avec une incidence de 5.1%, contre 2.1% chez les femmes, dit-elle ajoutant que ces statistiques sont celles du dernier rapport du registre du cancer d’Oran pour l’année 2015 qui vient d’être finalisé.
Celui de 2016 est en cours d’élaboration.
Un nombre de 29 cas de cancers du cerveau chez les hommes sur un ensemble de 570 cas a été enregistré, soit une prévalence de 5.2% contre 18 cas sur 869 chez les femmes, soit une prévalence de 2.1%, précise Pr. Ammour.
«Il est difficile de donner une explication quant au rebond du cancer du cerveau. Le rôle du registre étant une étude descriptive, créé dans l’objectif de décrire les caractéristiques épidémiologiques du cancer dans la wilaya d’Oran. Les explications devant faire l’objet d’autres études», souligne-t-elle.
Les cancers les plus fréquents chez les hommes, soutient-elle, sont le cancer du poumon avec une incidence de 28,4%, suivi du cancer colo-rectal (15,6%), celui de la vessie (7.5%), celui du cerveau (5.1%) et ceux de l’estomac, du naso-pharynx, du larynx, de LNH, de la maladie d’hodgin et de la prostate avec des prévalences de 4% et moins.
Les femmes, quant à elles, sont touchées par le cancer du sein avec 56,2%, le cancer du col utérin avec 9.5%, le cancer du colo-rectum avec 3.1%, suivi des cancers de la thyroïde, du poumon-bronches, de l'estomac, du nasopharynx, de l'ovaire, du cerveau et des voies biliaires avec des incidences de moins de 3%.