Le Plan national anti-cancer, initié par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, est “très ambitieux”, a estimé mercredi à Alger la représentante de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) en Algérie, Triphonie Nkrunziza, considérant que l’Algérie est “en bonne voie” s’agissant de la prise en charge des cancéreux.
“Le plan national anti-cancer initié par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, pour la période 2015-2019 est très ambitieux et le fait qu’il soit mis en £uvre sous sa houlette, reflète toute l’importance qu’il accorde à la prise en charge et à la prévention de cette maladie”, a déclaré Mme Nkrunziza à l’ouverture de la rencontre annuelle du Réseau national des Registres du cancer.
Le Plan est également qualifié par la représentante de l’organisation mondiale de “très louable” et a donné des résultats “très encourageants”, a-t-elle relevé, estimant que l’Algérie est “en bonne voie” dans ce domaine. “Nous avons remarqué une tendance vers une couverture universelle de tous les malades avec la possibilité pour eux d’accéder aux soins où qu’ils se trouvent”, a-t-elle poursuivi, appelant l’Algérie à poursuivre le travail effectué jusque-là dans ce domaine.
Mme Nkrunziza a particulièrement insisté sur l’importance du volet de la prévention pour faire face à une maladie aussi redoutable, “même si cela peut être couteux”, considérant qu’il était “nécessaire de rapprocher les services de soins des patients”.
“A l’OMS, nous conseillons que les soins de santé soient centrés sur la personne”, a-t-elle ajouté, avant de féliciter l’Algérie pour l’acquisition de nouveaux accélérateurs, indispensables à la prise en charge des cancéreux et de l’assurer du soutien de l’OMS afin de “s’acheminer ensemble vers les Objectifs du développement durable (ODD) de 2030”.
Intervenant en sa qualité de chargé de l’élaboration et du suivi du Plan anti-cancer, le professeur Messaoud Zitouni a relevé, de son côté, l’importance de décortiquer les statistiques et autres données sur la maladie afin de présenter des “solutions plus pertinentes et plus adaptées” contre cette maladie.
“Partout dans le monde, les vrais registres du cancer ne donnent pas uniquement des chiffres, mais aussi des orientations et des directives”, a-t-il souligné, à ce propos, faisant savoir que les données nationales inhérentes au cancer font ressortir des “disparités géographiques sans toutefois une prévalence de la maladie dans une région par rapport à une autre”.
Pour sa part, le Dr Kamel Bouzid, Chef de service d’oncologie au CHU Mustapha Bacha, a appelé les 48 directeurs de santé publique (DSP) pour agir et faire face à cette maladie, déplorant que certains d’entre eux “y vont au ralenti” et qualifiant de “totalement effarant” ce qui se passe sur le terrain en dehors des grandes villes.