Le ministre des Moudjahidine, Tayeb Zitouni : « Poursuivre les efforts de définition de la terminologie et des notions pour l'écriture objective de l'histoire »

Publié par DKNews le 27-10-2017, 18h09 | 160

Le ministre des Moudjahidine, Tayeb Zitouni, a appelé jeudi à Alger à la poursuite des «efforts visant à définir avec précision la terminologie et les notions pour l'écriture de l'histoire nationale de manière objective et garantir la préservation de la mémoire collective en tant que socle de l'unité nationale».

Dans une allocution prononcée lors d'une journée d'étude sur «La terminologie et les notions historiques: histoire de l'Algérie 1830-1962», le ministre a mis en avant l'importance de «rapprocher et d'unifier les notions et les contenus dans un contexte méthodologique et stratégique pour l'élaboration de thèmes scientifiques, de recherches et d'études historiques exhaustives susceptibles de contribuer à la préservation de la mémoire historique au profit des générations montantes».

M. Zitouni a exhorté les professeurs et chercheurs à «accorder l'importance à ce thème en soulignant la méthode adéquate pour l'unification et la valorisation des notions en vue de préserver le patrimoine culturel et historique à travers l'écriture des hauts faits et la recherche et la promotion des vérités historiques riches en gloires, appelant à la multiplication des efforts à l'effet de mobiliser les générations autour des questions de développement du pays.»

Rappelant «l'intérêt particulier accordé par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika», au domaine de l'histoire en vue de préserver la mémoire de la nation, consacrer les valeurs morales, civilisationnelles et les fondements de l'identité nationale et préserver l'unité nationale», le ministre a indiqué que l'article 76 de la nouvelle Constitution met en exergue l'importance de promouvoir l'écriture de l'histoire et de le transmettre aux générations montantes».

Evoquant cette rencontre, organisée par le Centre national d'études et recherches sur le mouvement national et la Révolution du 1 novembre 1954 à l'occasion du 63e anniversaire du déclenchement de la Révolution, M. Zitouni a estimé qu'il s'agit là «d'un bond qualitatif dans le travail du secteur et une méthodologie nouvelle pour atteindre l'objectif d'écriture de l'histoire nationale en utilisant une terminologie et des concepts scientifiques bien précis», ajoutant que plusieurs témoignages vivants ont été recueillis à ce jour, en sus d'un recensement des actions des Fidaïs et des centres de torture.

Il a souligné, dans le même sens, l'actualisation d'un fichier national au niveau du ministère «La matière historique brute a été fournie aux historiens, il reste à l'exploiter», a affirmé le ministre, insistant sur l'impératif de «définir une terminologie et des concepts précis dans l'écriture de l'histoire de la guerre de libération».

A cette occasion, M. Zitouni a annoncé que le centre national d'études et de recherches sur le mouvement national et la Révolution du 1er novembre 1954 a élaboré un livre historique au profit des trois cycles d'enseignement qui a été remis au secteur de l'Education pour contribuer à ancrer la mémoire nationale chez les nouvelles générations».

Concernant la célébration du 1e novembre, le ministre a indiqué qu'un «programme riche a été tracé en vue de mettre en avant les sacrifices des martyrs de la révolution nationale, à travers notamment plusieurs activités et manifestations culturelles, artistiques et sportives, outre des enregistrements audiovisuels et des conférences, des tables rondes et des expositions».

Dans une déclaration à la presse en marge de cette rencontre, en réponse à une question sur «la réactivation des commissions algériennes chargées de l'examen avec la partie française des dossiers relatifs à la récupération des archives nationales, à l'indemnisation des victimes des essais nucléaires dans le sud algérien, des disparus et de la restitution des cranes des martyrs des révoltes populaires exposés au musée de Paris, le ministre a affirmé que l'examen de ces dossiers était à l'arrêt, en raison des changements politiques survenus récemment en France».

Les autorités algériennes «poursuivent leurs efforts en vue de réactiver l'action de ces commissions et trouver une solution définitive à ces questions qui restent en suspens, a-t-il soutenu.