Belgique-Espagne : Le président catalan destitué pourrait avoir des activités politiques en Belgique

Publié par DKNews le 06-11-2017, 16h27 | 47

Le président déchu de l'exécutif catalan, Carles Puigdemont et ses quatre conseillers, sous le coup d'un mandat d'arrêt européen, pourraient avoir des activités politiques en Belgique, a affirmé lundi le parquet de Bruxelles.

«Dans la mesure où le juge d'instruction a décidé qu'il ne fallait pas interdire de faire de la politique, d'avoir des contacts avec les médias ou d'avoir des contacts entre eux, ils ont le loisir à ce niveau là de faire ce qu'ils veulent», a déclaré le porte-parole du parquet de Bruxelles, Gilles Dejemeppe à la télévision publique belge RTBF.

Carles Puigdemont pourra donc concourir, depuis la ¡Belgique, aux élections régionales du 21 décembre convoquées par le pouvoir central de Madrid, à condition qu'ils respectent, lui et ses quatre conseillers, toutes les conditions qui assortissent sa libération: «résider en Belgique et ne pas quitter le territoire belge», a précisé le porte-parole du parquet de Bruxelles.

Placés en garde à vue dimanche matin par le parquet de Bruxelles suite au mandat d'arrêt européen émis par la justice espagnole, le président destitué de la Catalogne et ses quatre conseillers ont ensuite été libérés dans la soirée sous conditions.

Le juge d'instruction bruxellois chargé du dossier «a considéré que le risque de fuite de ces personnes n'était pas suffisamment présent», ordonnant leur libération sous conditions de «résider à une adresse fixe» et «se manifester à l'ensemble des actes de la procédure de manière personnelle et répondre aux invitations de la police».

Poursuivi par la justice espagnole pour «rébellion, sédition, malversation, abus de pouvoir et désobéissance» pour avoir «planifié, organisé et financé avec des fonds publics» le référendum sur l’indépendance de la Catalogne du 1er octobre, Carles Puigdemont s'est réfugié en Belgique depuis le 30 octobre.

Le jour même, le parquet espagnol portait plainte contre son gouvernement régional, destitué pour avoir organisé la déclaration d’indépendance votée le 27 octobre par le Parlement catalan.
Vendredi, Carles Puigdemont, s'était dit «disposé à être candidat» aux élections régionales du 21 décembre, assurant sur la chaîne belge RTBF être prêt à «faire campagne depuis l’étranger».

Sa formation, le Parti démocrate de Catalogne (PDeCAT, droite), a proposé, dimanche, qu’il soit la tête de liste d’une coalition indépendantiste unitaire, d'autant que la procédure d’extradition, pourrait être plus longue que prévue et ne pas aboutir avant la tenue de ces élections, ce qui permettrait au président catalan démis de faire toute sa campagne depuis la Belgique.

«Dans la mesure où les personnes concernées ne sont pas détenues (...) nous sommes partis sur des délais beaucoup plus longs que ce qui était prévu, c'est à dire 60 ou 90 jours», a fait remarqué Gilles Dejemeppe.

Selon le porte-parole du parquet de Bruxelles, les avocats de Carles Puigdemont et de ses quatre conseillés pourraient «demander un délai afin d'examiner la demande de l’Etat espagnol».

Corée du Nord/nucléaire: Le temps de la «patience stratégique» est révolu, estime Trump Le président américain Donald Trump a estimé lundi que le temps de la «patience stratégique» face aux essais nucléaires nord-coréens était révolu, affichant sa convergence de vues avec le Japon, en première ligne face aux menaces de Pyongyang.

«Les essais nucléaires illégaux et les tirs de missiles balistiques scandaleux (...) sont une menace pour la paix internationale et la stabilité», a-t-il dit lors d'une conférence de presse commune avec le Premier ministre japonais Shinzo Abe.

Le président américain a entamé une visite au Japon dans le cadre de sa tournée en Asie qui le mènera dès mardi à Séoul en Corée du Sud. «L'heure de la patience stratégique est révolue», a-t-il lancé, en référence à la doctrine de son prédécesseur démocrate Barack Obama.

Interrogé dans l'émission «Full Measure» diffusée dimanche sur sa disponibilité à rencontrer Kim Jong, le président américain n'a pas exclu de le rencontrer «pour le convaincre de renoncer à ses ambitions nucléaires», même s'il a jugé un tel scénario prématuré.

«Je ne pense pas qu'il s'agisse de force ou de faiblesse, s'asseoir à une table avec des gens n'est pas une mauvaise chose», a estimé Donald Trump, soulignant qu'il rencontre déjà «beaucoup des personnes» comme durant la tournée qu'il vient d'entamer en Asie, dominée par les tensions avec la Corée du Nord.

La Corée du Nord a effectué un sixième essai nucléaire en septembre, son plus puissant à ce jour, et également testé plusieurs missiles balistiques potentiellement susceptibles d'atteindre une bonne partie du territoire américain.