Droit de la femme : L'Algérie peut être un pays "phare" dans le monde arabo-musulman

Publié par DKNews le 07-11-2017, 18h35 | 55

L'Algérie peut être un pays "phare" dans le monde arabo-musulman en matière des droits de la femme, notamment à la lumière des amendements introduits dans la Constitution de février 2016 consacrant ces droits, a affirmé mardi à Alger l'ambassadeur et chef de la Délégation de l’Union européenne (UE) en Algérie, Jhon O’Rourke. 

"L’Algérie est un pays pouvant être phare dans le monde arabo-musulman par sa Constitution consacrant les droits de la femme dans une large mesure et nous sommes persuadés que c’est un élément essentiel dans l’essor de la société et de l’économie, non seulement pour l’Algérie mais également pour d’autres pays", a indiqué le représentant de l’UE à l'ouverture de la conférence internationale sur "la femme et le marché de l’emploi", co-organisée par le Conseil constitutionnel, la Direction générale de la Fonction publique et de la Réforme administrative et la Commission européenne pour la démocratie par le droit, appelée "Commission de Venise". 

L’intervenant a, en outre, estimé que "l’un des grands défis, aussi bien en Algérie qu’ailleurs, consiste à  faire entériner les dispositions constitutionnelles dans les lois et la pratique", considérant que cela "exige des changements dans la façon de voir et de vivre par nos sociétés". 

Le représentant de l’UE a relevé, par la même occasion, que l’ensemble des actions de coopération entreprises avec l’Algérie "tiennent compte de la dimension du genre", citant les programmes inhérents à l’adéquation de la formation aux besoins du marché de l’emploi et au développement des filières économiques. 

Après avoir souligné que la concrétisation de l’égalité des genres dans le travail implique les institutions, les politiques et la société civile, M.  O’Rourke a qualifié d'"essentiel" l’accès des femmes au pouvoir et aux postes d’influence, aussi bien dans les entreprises et les administrations qu’au niveau politique. 

"L’égalité en matière de proportion des femmes parmi les élus nous interpelle tous", a-t-il soutenu, déplorant l’"inégalité encore existante" dans des pays de l’espace européen en matière de rémunération des femmes par rapport aux hommes", estimant qu’il s’agit d'un "combat de tous les jours". 

Pour sa part, Mme Herdis K. Thorgeirsdottir, en sa qualité de vice-présidente de la "Commission de Venise", a expliqué le rôle de celle-ci, notamment en ce qui concerne la promotion des droits de la femme et la lutte contre la corruption dans l’espace européen et ailleurs, dans la mesure où il s'agit, a-t-elle précisé, du seul organe consultatif relevant de l’UE à être ouvert aux membres non européens. 

Elle a relevé, dans ce sens, que la Commission £uvre au "renforcement du pouvoir démocratique à travers la prise de décision, la transparence et le dialogue", estimant, par ailleurs, "important" de parvenir à asseoir "une égalité de genres aussi bien à travers les législations que par la pratique".