Mali-France : Bamako confirme la mort de soldats maliens dans le raid français dans la région de Kidal

Publié par DKNews le 08-11-2017, 16h41 | 68

Des soldats maliens prisonniers d'un groupe armé font bien partie des tués par un raid de la force française Barkhane en octobre, ont affirmé mardi un responsable du ministère malien de la Défense et un proche des militaires tués. 

«Nos militaires prisonniers des jihadistes ont bel et bien été tués lors de l'opération anti-terroriste des français dans le nord du Mali. 

Une délégation française qui a été reçue ici au ministère a reconnu les faits», a confirmé mardi un responsable malien de la Défense, cité par l'AFP. 

Le ministère malien de la Défense, dans un communiqué daté du 31 octobre, affirme que le ministre Tiéna Coulibaly a reçu ce jour-là l'ambassadrice française et le commandant de Barkhane au Mali à la suite d'une opération «au cours de laquelle des militaires maliens, détenus par des terroristes, ont trouvé la mort». 

Cette opération, dans la nuit du 23 au 24 octobre près d'Abeïbara (nord-est), visait un groupe amé et s'était soldée par la mort de 15 éléments de ce groupe, avait annoncé le 26 octobre l'état-major des armées français. 

Dimanche, des sources militaires maliennes, citées par la même agence, avaient indiqué, document confidentiel à l'appui, avoir identifié parmi les tués une dizaine de soldats maliens portés disparus à la suite d'attaques menées entre juillet 2016 et mars 2017. 

Selon le communiqué du ministère, au cours de la rencontre du 31 octobre les responsables français ont expliqué que l'opération «visait à détruire un camp d'entraînement d'un groupe terroriste» et que les reconnaissances menées en amont n'avaient «pas permis de déceler la présence de militaires maliens». 

Un parent du soldat de 2e classe Boubacar Diarra, figurant dans le document confidentiel parmi les six portés disparus de l'attaque du 19 juillet 2016 contre la base militaire de Nampala (centre), a indiqué avoir été informé de sa mort dans le raid français. 

«La semaine dernière, ses camarades militaires sont venus nous dire qu'il a été tué dans un bombardement français près de la frontière avec l'Algérie», a déclaré à l'AFP ce parent, Ousmane Diarra. 

Plusieurs journaux et sites d'informations du Mali ont cette semaine rapporté que les autorités françaises ont reconnu une «bavure» devant des autorités maliennes, notamment le ministre de la Défense.