Prise en charge des pathologies cardiovasculaires - M.Hasbellaoui : «La prévention et la formation des praticiens soulignés »

Publié par DKNews le 10-11-2017, 15h59 | 28

Le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, le Professeur Mokhtar Hasbellaoui a insisté jeudi à Alger sur les aspects de la prévention et de la formation des praticiens pour la prise en charge des pathologies cardiovasculaires, causant le plus de morbidité parmi les maladies non transmissibles.

Au regard de la forte morbi-mortalité cardiovasculaire, la prévention est une nécessité absolue de santé publique , a déclaré le Pr Hasbellaoui à l’ouverture du Congrès international de la Société Algérienne de Cardiologie (CISAC 2017), s’étalant sur trois jours et réunissant des spécialistes nationaux et étrangers de cette discipline.

Tout en relevant  la première place qu’occupe la pathologie cardiovasculaire en termes de morbidité et de mortalité , le ministre a considéré que la prévention doit concerner aussi bien les comportements à risque , que l’état physiologique ainsi que l’état pathologique, s’agissant des affections favorisant le risque cardiovasculaire. 

Le premier responsable du secteur de la santé a particulièrement insisté sur la lutte contre le tabagisme, notant la multiplication par trois (03) du risque coronarien chez les grands fumeurs. Et de relever, à ce sujet, que même si cette lutte s’est dotée d’un arsenal réglementaire, beaucoup de travail reste à accomplir pour infléchir la courbe tabagique.

La prévention contre la maladie cardiovasculaire passe, en outre, par un bon suivi physio-pathologique du patient,  notamment s’agissant de l’hypertension artérielle, a-t-il également plaidé, avant de noter l’intérêt de la prévention  primaire pour éviter une prise en charge coûteuse   et par ailleurs, limitée à quelques grandes villes du nord du fait de la concentration des compétences médicales spécialisées  .

A ce sujet, il a évoqué la politique de modernisation  du  plateau technique des principaux hôpitaux concernés par la prise en charge de ce type de pathologies et la réalisation en cours de deux nouveaux hôpitaux dédiés à la cardio-chirurgie pédiatrique à Alger et à Annaba, en appoint à celui déjà opérationnel de Draâ Ben Khedda (Tizi-Ouzou). 

Outre la nécessité de la prévention, le ministre de la santé a également souligné l’épineuse question de la ressource humaine qualifiée et des besoins que celle-ci induit en termes de formation continue,  au profit des acteurs du secteur public et du secteur libéral .

A ce propos, il a relevé toute l’importance d’un véritable plan de formation  à même de créer des  flux de nouveaux spécialistes adaptés aux besoins de la santé et comportant également  un volet lié à la formation  complémentaire pouvant intégrer le partenariat.