Des partis pour davantage de prérogatives pour l'élu local, d'autres développent un discours plus doctrinal

Publié par DKNews le 10-11-2017, 17h30 | 20

Des chefs de partis politiques ont continué jeudi, 12ème jour de la campagne des élections locales du 23 novembre prochain, à appeler pour un renforcement significatif des prérogatives de l'élu pour en faire le «premier magistrat de sa commune», alors que d'autres ont développé un discours davantage lié aux fondements doctrinaux de leurs formations. 

Le président du Mouvement populaire algérien (MPA), Amara Benyounès, a, ainsi, appelé, une nouvelle fois, au renforcement des prérogatives des élus locaux, pour un «meilleur développement de leurs collectivités». 

Lors d'un meeting à Tizi-Ouzou, M. Benyounès a insisté sur l'importance de donner au président de l'assemblée locale, la prérogative de gérer le foncier de sa commune, pour qu'il ait la possibilité de proposer des assiettes de terrain aux investisseurs qui voudraient s'y installer plutôt que d'avoir à se tourner vers l'administration pour régler ce dossier. 

Le MPA, qui dit défendre la «primauté de l'élu sur le fonctionnaire», tout en respectant «l'équilibre des pouvoirs et la coopération avec l'administration», a soutenu que le président de l'Assemblée populaire communale (APC) devait être le «premier magistrat de sa commune», habilité à gérer le foncier et adapter les projets urbanistiques aux spécificités de sa région. 

A Sidi Bel-Abbes, le représentant du parti du Front de libération nationale (FLN), Abdelkader Adjoudj, membre du bureau politique, a insisté sur la préservation de la sécurité et la stabilité du pays pour parachever le développement enclenché par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, dans différents domaines. 

M. Adjoudj a affirmé que le parti du FLN militait constamment pour la préservation de la sécurité et de la stabilité du pays, contribuant au «développement dans tous les domaines». 

L'intervenant a valorisé les acquis concrétisés à la faveur du programme du président de la République, tout en affirmant que la Charte pour la paix et la réconciliation nationale a contribué à l'«instauration de la paix et à la relance du développement dans plusieurs secteurs, dont ceux de l'agriculture, l'éducation, la santé et l'habitat». 

M. Adjoudj a appelé à une «forte participation» aux élections locales et au vote en faveur des candidats du FLN pour «parachever le développement et préserver les acquis réalisés dans le cadre des derniers quinquennats». 

Le président du parti Talaei El-Houriyet, Ali Benflis, a, de son côté, appelé, depuis Aïn Temouchent, à la «consolidation du front intérieur en instaurant un système politique jouissant de la confiance du peuple». 

«La consolidation du front intérieur et le règlement des problèmes économiques et sociaux du pays passent par le respect du principe de la souveraineté populaire», a-t-il ajouté. 

Evoquant les fondements doctrinaux de son parti, M. Benflis a souligné que la proclamation du 1er Novembre 1954 constituait «une référence essentielle dans l'édification d'un Etat algérien démocratique et social s'inspirant des principes de l'Islam». 

Le président du Front national algérien (FNA), Moussa Touati, en meeting à Tlemcen, a souligné la nécessité de «donner le pouvoir au peuple par l'institution d'une république démocratique dont la Proclamation du 1er Novembre 1954 sera une référence pour tous les Algériens». 

«Ces principes doivent être matérialisés dans les faits et ne pas rester de simples slogans, car l'Algérie sociale se fonde sur un système démocratique et populaire», a-t-il déclaré. 

Le président du FNA a exhorté le peuple algérien à «rester attaché à sa souveraineté et à son pouvoir», l'appelant à «ne pas céder aux appels au boycott pour ne pas laisser ceux qui manipulent l'argent sale accéder aux sièges des assemblées locales élues». 

En déplacement à Bejaia, la secrétaire générale du Parti des travailleurs (PT), Louisa Hanoune, a considéré, pour sa part, que la «crise» que traversait le pays n'était «pas inéluctable» et que pour en venir à bout, des solutions existaient «pour peu que l'on daigne chercher des sources de financement dans l'économie même, où l'argent est déjà disponible». «Des fonds considérables susceptibles d'alimenter le budget de l'Etat restent hors de contrôle» du gouvernement, a-t-elle soutenu.

«L'utilisation de ces fonds est de nature à permettre le quadruplement du budget actuel», a affirmé Mme Hanoune, pointant, notamment, «l'évasion fiscale, les carences de recouvrement des impôts et le non-remboursement des crédits».