Un projet pour l’utilisation des technologies de l’information dans la réduction des risques sismiques à Blida est actuellement en préparation par l’université Saâd Dahlab, en collaboration avec de nombreux partenaires et universités étrangères, a-t-on appris lundi des responsables en charge du projet.
Ayant fait l’objet d’un séminaire abrité par l’université de Blida, ce projet a pour objet la mise au point d’un système de données sur les différentes zones de la wilaya de Blida exposées au risque sismique, en vue de son exploitation en cas de survenue d’une telle catastrophe naturelle (séisme).
Outre l’université Saâd Dahlab, le projet est mené conjointement avec des experts du CRAAG et de l’Ecole nationale des travaux publics, ainsi que des universités de Pavia (Italie) et de Porto (Portugal), a indiqué Abdelkrim Yelles, directeur du Centre de recherche en astronomie, astrophysique et géophysique (CRAAG).
Ce projet, financé par l’Union européenne, vise la collecte de toutes les données nécessaires pour en savoir plus sur les risques sismiques qu'encourt la ville de Blida en vue de leur exploitation éventuelle en cas de séisme, a indiqué cet expert non sans souligner son importance dans la réduction des pertes en vies humaines et autres dégâts matériels.
M. Yelles a expliqué l’idée de préparation de ce projet, à caractère préventif, par le fait que l’Algérie fait partie des pays les plus exposés au risque sismique, au vue de sa situation sur une zone de convergence entre la plaque africaine et la plaque eurasienne, expliquant qu'elle enregistre une centaine de secousses /mois, avec une moyenne de trois/jour.
Dans son intervention, Ricardo Montero, de l’université Pavia (Italie), a abordé les principaux objectifs dévolus à ce projet, déjà en application dans de nombreux pays, soutenant que «si le séisme est une fatalité, on peut néanmoins réduire les dégâts pouvant en découler grâce à la collecte d’un maximum de données sur les régions exposées à ce risque naturel».
Il a souligné, à ce propos, l’impérative mise au point d’études géophysiques sur le foncier devant abriter des zones d’habitations ou des ouvrages d’art.
De nombreux spécialistes en astronomie et astrophysique ont pris part à cette rencontre d’un jour dédiée à la présentation de ce projet lancé, en début d’année par l’université de Blida, avec l’objectif de le finaliser en décembre 2018.