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Irak : Le combat se poursuit pour l'éradication de Daech et le lancement d'un dialogue national sur le Kurdistan

Publié par DKNews le 15-11-2017, 16h53 | 20
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Le gouvernement irakien continue son combat sur le terrain sur deux fronts: une offensive pour libérer des village et des zones contrôlées par Daech et une possibilité de lancer un dialogue national entre Baghdad et Erbil pour interdire la sécession de la région autonome du Kurdistan afin de préserver l'unité de l'Irak. 

Les forces militaires irakiennes ont lancé une offensive visant à reprendre aux éléments du groupe terroriste autoproclamé «Etat islamique» (EI/Daech) la ville de Rawa leur dernier bastion sur le territoire irakien, situé près de la frontière syrienne. 

Les unités militaires et la milice populaire ont pris le contrôle -après une opération à grande échelle- de la région de Roumana. 

L'armée irakienne a auparavant repris le contrôle total de la ville d'Al-Qaîm, située dans la zone frontière syro-irakienne. 

Guerre contre Daech, l'Irak perd plus de 100 mds de dollars 

 Outres les graves pertes humaines et culturelles, la guerre contre Daech a infligé à l'Irak une centaine de milliards de dollars de pertes économiques. 

Il faudra «plus de cent milliards de dollars» pour reconstruire l'Irak des suites des dégâts causés par le groupe terroriste Daech au cours des trois années d'occupation de pans entiers du pays par les terroristes, selon le Premier ministre irakien Haider al-Abadi. 

«Et il ne s'agit là que des dégâts infligés à l'économie et aux infrastructures», a-t-il ajouté. 
L'EI s'était emparé en 2014 de près d'un tiers du territoire irakien, au nord et à l'ouest de Baghdad. 
Il s'est livré à «un nettoyage culturel» en rasant une partie des vestiges de la Mésopotamie antique, selon l'ONU. 

A Mossoul, deuxième ville du pays, les terroristes ont saccagé des trésors pré-islamiques, dynamité l'emblématique mosquée al-Nouri et son minaret penché du XIIe siècle ou mis le feu à la principale bibliothèque. 

Les combats pour chasser l'EI ont détruit une grande partie des villes qu'il occupait et le coût total pour la reconstruction en Irak a été estimé entre 700 et 1.000 milliards de dollars, selon les autorités irakiennes. 

Le Kurdistan accepte l'interdiction de proclamer son indépendance 

Le gouvernement régional du Kurdistan irakien a annoncé, mardi, qu'il respectera la décision de la justice fédérale irakienne sur l'unité de l'Irak et l'interdiction de la sécession de la région autonome. 
Un peu moins de deux mois après le référendum sur l’indépendance du Kurdistan, le gouvernement régional du Kurdistan irakien (GRK) a annoncé qu'il respecterait la décision de la justice fédérale irakienne interdisant la sécession de la région autonome. 

«Nous avons toujours insisté sur la recherche de solutions aux conflits entre les autorités fédérales et la région du Kurdistan par des moyens constitutionnels et légaux, et sur notre position connue qui accueille toutes les initiatives pertinentes (...), en ce qui concerne le règlement des différends sur la base de la Constitution, nous respectons l'interprétation de la Cour suprême fédérale du premier article de la Constitution irakienne», déclare le GRK dans un communiqué. 

Et d'ajouter : «Nous pensons que cette décision doit devenir le point de départ d'un dialogue national ouvert entre Erbil et Baghdad pour résoudre tous les différends.» La Cour fédérale suprême a estimé, le 6 novembre dernier, qu'aucune région ou province ne pouvait faire sécession. 

Elle avait été saisie par le gouvernement central qui lui demandait de mettre fin à une «interprétation erronée» de la Constitution et de réaffirmer l'unité de l'Irak. 

Le 25 septembre dernier, le leader kurde Massoud Barzani avait organisé un référendum d’indépendance. Ce vote avait déclenché une crise sans précédent entre Erbil et Baghdad. 

Aussitôt après les résultats, le gouvernement central irakien avait envoyé ses troupes reprendre le contrôle de toutes les zones situées hors de la région autonome, comme Kirkouk, et dont les combattants kurdes avaient pris le contrôle depuis 2003. 

En quelques jours, la quasi-totalité de ces territoires sont repassés aux mains de Baghdad. 

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