Tébessa : Bir El Ater, entre potentialités et ambitions électorales

Publié par DKNews le 17-11-2017, 17h54 | 78

Deuxième agglomération de Tébessa, la commune de Bir El Ater (90 km au sud du chef-lieu de wilaya) a cette particularité de receler de réelles potentialités minières et agricoles, mais d’éprouver, en revanche, des difficultés en matière d’infrastructures publiques et de création d’emploi. 

Un dilemme qui a conduit les candidats des partis engagés dans la course aux élections locales du 23 novembre, à faire preuve d’ambition, en proposant une batterie de mesures à même, assure-t-on, d’insuffler une dynamique multisectorielle et créatrice de richesses pour venir notamment à bout de l’informel qui entrave le processus de relance économique. 

Dans cette optique, Ali Slimi, tête de liste du Rassemblement national démocratique (RND) a évoqué les «carences» de Bir El Ater en matière de structures de santé, précisant que la ville comptait un seul hôpital (Tidjani-Heddam) d’une capacité de 120 lits qui a grand besoin d’être renforcé en médecins spécialisés notamment en anesthésie, pédiatrie et gynécologie.  Les campagnes de la commune nécessitent, par ailleurs, la réalisation d’écoles primaires qui favoriserait la fixation de la population près de leurs terres agricoles, a-t-il ajouté. 

Le même candidat pour ces Locales du 23 novembre a mis l’accent aussi sur le «grand déficit» en eau potable que connaît la cité dont la population s’approvisionne essentiellement par camions-citernes qui seraient au nombre de 150 alors que plusieurs puits profonds restent inexploités.  «Si la liste qu’il conduit est investie de la confiance des citoyens, la première mission à engager sera, a-t-il assuré, d’alimenter la ville à partir du champ de captage de la commune de Negrine».


Pour Belkacem Farès, tête de liste du parti du Front de libération nationale (FLN) dans cette même commune, les candidats de sa liste, en cas d'élection, rendront la ville de Bir El Ater «une cité propre, au réseau d’éclairage public bien renforcé dans les quartiers et dont l’approvisionnement en eau potable dans la ville et ses alentours sera amélioré à la faveur de la mobilisation des eaux des forages inexploités d’El Ogla El Malha et de Safsaf El Ousri». 

«Ils oeuvreront également, a-t-il ajouté, à soutenir l’investissement dans les secteurs agricole et industriel notamment pour la création d’exploitation d’élevage des ovins et des camélidés et d’oléiculture. 

Des piscines, des infrastructures sportives et des espaces verts et de loisirs seront également réalisés dans cette commune», assure Belkacem Farès qui précise que les ressources financières pour ces projets seront tirées des impôts et des revenus de location des marchés. 

La création d’un marché de gros de fruits et légumes est également projetée par les candidats de cette même liste. 

Pour sa part, Lazhar Houichi, tête de liste du Mouvement de la société pour la paix (MSP), assure que les candidats de son parti, s’ils obtiendraient la majorité dans la future Assemblée populaire communale, se donneront pour mission de «booster» le développement de Bir El Ater dans les divers secteurs de la santé, de l’éducation et de l’habitat, parallèlement à la lutte contre le chômage.

Candidat sur la liste de l’Alliance Nahda-Adala-Bina, Abdelaziz Amara, a estimé que Bir El Ater, localité connue pour ses élevages notamment de la race de mouton Dermoune, souffrait de multiples insuffisances dont la dégradation de son réseau routier, excepté la route nationale qui traverse la commune. 

Pour le président de l’Association de développement et mise en valeur des terres, Ahmed Abdou, la ville de Bir El Ater «souffre de divers manques dont le non-revêtement de ses routes, l’absence d’éclairage public et le déficit en eau potable». 

A Bir El Ater, les habitants s’accordent à dire que leurs principales préoccupations que devra prendre en charge la future Assemblée populaire communale sont destinées à améliorer leur quotidien, quelle que soit la couleur partisane.