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France-Liban-ArabieSaoudite : Hariri à Paris, son avenir politique reste inconnu

Publié par DKNews le 18-11-2017, 16h33 | 41
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Le Premier ministre libanais démissionnaire, Saâd Hariri, est arrivé samedi matin à Paris, mettant fin ainsi au premier épisode de la crise libanaise créée par l’annonce, le 4 novembre dernier, de sa démission depuis Riyadh, mais son avenir politique demeure inconnu à l’heure actuelle. 

Il sera reçu dans l’après-midi à l’Elysée par le président Emmanuel Macron, en sa qualité de Premier ministre, vu que sa démission n’a pas été encore entérinée par le chef de l’Etat libanais, Michel Aoun, et sera rejoint par sa famille, après un séjour au royaume saoudien qui n’a pas encore livré tous ses secrets. 

Un tête-à-tête est prévu entre Macron et Hariri qui sera suivi par un déjeuner en présence de ses proches. 

La médiation française pour la sortie de Hariri et de sa famille du royaume est considérée par de nombreux analystes français comme une offre de sortie de crise de la France à l’Arabie Saoudite qui s’est embourbée en se retrouvant prise au piège de sa diplomatie boomerang, affectant ainsi la fragilité politique et sécuritaire du Liban.


«Nous voulons être libres. Nous voulons de bonnes relations avec l’Arabie saoudite et l’Iran. 
C’est possible tant que personne ne cherche à nous imposer une politique extérieure, qui n’est pas indépendante. 

Il est inacceptable de faire primer les intérêts d’une puissance étrangère sur ceux du Liban», avait déclaré mercredi dernier le ministre libanais des Affaires étrangères, Gebran Bassil au quotidien Le Figaro. 

Selon des informations, le Premier ministre démissionnaire devrait rejoindre mercredi prochain Beyrouth pour être présent aux festivités de la fête de l’indépendance du Liban. 

Cependant, à l’heure actuelle, les analyses sur son avenir politique au Liban et sur sa poursuite ou non à assumer ses fonctions de Premier ministre s’avèrent une tâche difficile, même si Saâd Hariri a modéré sa position lors de sa dernière sortie médiatique en laissant une porte ouverte à son retour politique. 

En dehors de cet événement phare, la presse française de samedi s’est également attardée sur les dettes de Saâd Hariri laissées en France par son groupe de BTP, Saudi Oger, qui appartenait à son défunt père Rafik, dont le siège se trouve à Riyadh possédant une filiale dans la banlieue parisienne (Saint-Ouen) en Seine-Saint-Denis. 

Ces dettes sont estimées à 13 millions d'euros envers d'anciens employés français (214 expatriés français) qui travaillaient en Arabie saoudite, en plus 5 millions d'euros auprès d'organismes sociaux français.  Cette ardoise s'ajoute aux impayés dus à ses employés, parmi lesquels 214 expatriés français. 

C’est dans ce contexte que de nombreux observateurs n’hésitent pas à qualifié la visite de Hariri en France de politique, dans le sens où la France a permis d’éviter au Liban d’être le terrain d’une guerre diplomatique entre l’Arabie saoudite et l’Iran, et d’économique, afin de trouver avec le premier concerné les modalités de paiement des dettes. 

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